Ste, Sabryna Pierre : texte dramatique sélectionné en 2011 par le Centre National du Théâtre (CNT).


Sabryna Pierre, finaliste du grand prix de littérature dramatique 2011


Une première sélection d’ouvrages est proposée par les éditeurs eux-mêmes qui soumettent chaque année une à cinq pièces d’expression française publiées au cours de l’année précédente au CNT. A l’issue de deux tours de lecture, le jury du CNT 2011 a désigné cinq finalistes :

Le Menhir, Jean Cagnard (Éditions Théâtrales)

Au Bord, Claudine Galéa (Espace 34)

Au pied du mur sans porte, Lazare (Voix Navigables)

Orgueil, poursuite et décapitation, Marion Aubert (Actes Sud-Papiers)

Ste, Sabrina Pierre (Éditions Théâtrales)

Créé en 2005 par le Ministère de la Culture et de la Communication à l’initiative des Ecrivains associés du théâtre, le grand prix de littérature dramatique est depuis 2011 élaboré et organisé par le CNT chargé de diffuser auprès des professionnels du spectacle vivant 300 exemplaires du texte primé qui sera par ailleurs capté et mis en ondes sur France Culture.


Doté de 4000 euros, présidé par Pauline Sales et composé de douze auteurs de théâtre (Mathieu Bertholet, Denise Chalem, Marie Dillasser, Philippe Dorin, Samuel Gallet, Jean-René Lemoine, David Lescot, Jean-Marie Piemme, Karin Serres, Carole Thibaut et Gérard Watkinsil), le jury a récompensé le 7 novembre 2011 Orgueil, poursuite et décapitation de Marion Aubert (Actes Sud-Papiers).

Lors des années précédentes, le grand prix de littérature dramatique a été attribué à Marc Dugowson (2005), Denise Bonal et Daniel Danis (2006), Joël Pommerat (2007), Michel Deutsch et David Lescot (2008), Christophe Pellet (2009) et Gérard Watkins (2010).

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L'argument de Ste :

Fille d’un magnat de l’industrie laitière, la jeune Rose est retirée du sanatorium où elle était enfermée depuis son adolescence pour épouser le fils d’un sénateur. Elle se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont son visage est devenu l'emblème.

A la croisée des représentations iconiques des boîtes de soupe "Campbell" et des portraits de Marilyn du "pop art" d'Andy Warhol, et dans le prolongement de la restitution de l'Option 1ère de l'année 2010-2011, Une île pourquoi faire (une adaptation du roman d'Olivier Cadiot Un nid pour quoi faire), la problématique de Ste contribue à poursuivre la réflexion sur la traversée des apparences du "theatrum mundi" et participe de l'enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations dans l'art contemporain.

Oedipe Roi, Sophocle

Grâce à mes yeux, Joël Pommerat ; Thanks to my eyes, opéra d'Oscar Bianchi d'après un livret de Joël Pommerat

Braille en couleurs, texte de Léa (élève de Première littéraire)


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee



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Le Bureau des lecteurs de La Comédie Française : à suivre...







Options Théâtre de Terminales : "Ste" de Sabryna Pierre, jeudi 3 mai à 20 heures.

Options Théâtre de Premières : 'L'Eveil du printemps", de Frank Wedekind, mercredi 6 juin à 20 heures.




La jeunesse et l'amour sont soumis à rude épreuve au théâtre, en témoigne la récurrence des mises en scène de leur sacrifice sur la scène, notamment dans la programmation proposée cette année aux élèves des « Ateliers" de Théâtre de Terminales et de Premières : de Roméo et Juliette dans la mise en scène d'Olivier Py à "Salle d'attente" de Krystian Lupa, de Moritz et Melchior dans L'Eveil du printemps de Frank Wedekind à Rose dans Ste de Sabryna Pierre (les textes dramatiques choisis par Marie-Christine Mazzola, intervenante metteur en scène dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, pour les restitutions de fin d'année), ils le sont dans un monde en guerre comme celui du chant XXIV de l'Iliade dont Andromaque de Racine mis en scène à La Comédie Française par Muriel Mayette souligne les conséquences lourdes de menaces pour la mère et l'enfant survivant aux ruines de leur peuple ou celui de "la très jeune fille"* de Ste , Rose qui se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont sa beauté est devenue l'emblème.

* "La très jeune fille" : périphrase de Joël Pommerat pour Cendrillon.


« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant, Olivier Py


La jeunesse et l'amour à l'épreuve de l'école et du théâtre : à suivre...