Le "pari de la jeunesse" d'Olivier Py : "le voyage idéal" continue...



Une "école du spectateur, aujourd'hui"


Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école


Un "dialogue intergénérationnel"


au service d'


"une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt


citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux", organisées par Marylène Bouland dans le cadre de Présent Composé.




"La parole comme présence à soi et au monde"
, Olivier Py

"Le théâtre, une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là. Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis des outils émotionnels pour réinterpréter le réel." Olivier Py

Entretien d'Olivier Py avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010





"N'y a-t-il pas en vous, comme en moi, ce sentiment que rien n'est plus noble, que rien n'est plus nécessaire et substantiel que de parler à la génération qui vient.

Que de tenter, avec quelquefois humilité et d'autres fois insolence de confirmer en eux la dignité de leur génération. Il arrive à mon âge, sans être trop avancé, que déçu par les rêves qui sont ennuyés d'eux-mêmes et perdant espoir en sa propre génération, on se prenne à considérer que le seul espoir vraiment brillant est celui que l'on a dans la génération qui vient."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".




Une pédagogie en actes au
quotidien au théâtre et à l'école
:

"Ce que j'aimerais vous proposer aujourd'hui, c'est de penser la présence de l'art théâtral dans l'éducation comme une chance de rouvrir cette soif d'imprévu et cet amour de ce qui vient. Il s'agit de réserver dans l'apprentissage des connaissances et des techniques un moment où l'enfant, l'adolescent, le jeune homme, la jeune fille est sa propre étude. Où il se découvre lui-même, s'interroge sur son désir profond, abandonne le costume du consommateur et même celui de citoyen pour apprendre à vivre.

J'ose dire que le théâtre dans cette perspective est un voyage idéal. Il ne nécessite pas de technique difficile, pas de technologie connexe, pas de connaissance écrasante, il ne nécessite rien qui ne soit inaccessible. Des hommes, des femmes, un lieu, un temps. Il nécessite peut-être d'échapper à l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du temps. Mais il ne se dévore pas d'impatience, il faut des années pour jouer assez mal du violon, l'homme qui entre sur scène dès la première minute connaît la grandeur et l'effroi et la beauté et l'exigence et la joie de l'art dramatique.

Le théâtre va permettre presque instantanément de se délivrer de l'addiction virtuelle, de penser son histoire en, termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais essayer de vous encourager à reconnaître."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".




"Mon désir est de ramener le spectateur dans le temps présent."

"Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialiser ; de le rendre sensible",

Joël Pommerat,

Entretien n°2 avec Jean-François Perrier





Parce que "les événements ont dépassé la vitesse du sens"


Jean Baudrillard


et que "l'histoire des hommes et la longue succession des synonymes d'un même vocable,



y contredire est un devoir."



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"Tempo è galant'uomo", Figaro (III, 5)



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La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" continue par la magie du « théâtre vivant » des « Cercles/Fictions » du Theatrum mundi dont "le centre est partout, la circonférence nulle part" (à l'image de l'univers selon Pascal), afin de permettre aux « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) » de s'ouvrir à la faveur des rencontres et de devenir « poète(s) de (leur) propre vie » (au sens où l'entendait Goethe), c'est-à-dire metteurs en scène et dramaturges de leurs délivrances (à tous les sens du terme), de se donner le choix de « l'autre » (en soi et hors de soi) et devenir enfin des "grandes personnes" en toute "reconnaissance" et coïncidence de cause.



du Théâtre d'Epidaure (ou du "chant qui guérit")


et de "L'Ecole d'Athènes"



aux "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat et de la scène contemporaine :

"un espace vide" de liberté et de création :

"Des hommes, des femmes, un lieu, un temps", Olivier Py

pour "un signal à travers les flammes", Antonin Artaud

* cité par Peter Brook dans L'Espace vide


"Seul est vrai qu'il faut se créer, créer. Et alors seulement, on se trouve",

Donata dans Se trouver de Luigi Pirandello,

incarnée par Emmanuelle Béart dans une mise en scène de Stanislas Nordey au Théâtre de La Colline


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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école - Le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour : articles suivants


« Le pari de la jeunesse » dans le cadre des Partenariats de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe et La Comédie Française, en lien avec la scène du théâtre contemporain, notamment Le Théâtre de La Colline et Le Théâtre du Rond-Point.


« It's always the same story » chante "le Prince" de Cendrillon, et le théâtre de Joël Pommerat emprunte la magie du conte pour dire aux jeunes (et aux moins jeunes) la nécessité du voyage et l'urgence du "regard éloigné"* des séparations afin d'échapper aux pièges des malentendus ("mal entendus" ?), des dérives discursives sans prise sur le réel et des processus pervers qui emprisonnent parfois dans la culpabilité, la mélancolie et/ou le fanatisme.


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"la consigne est de poursuivre la marche, et la société ne consiste pas plus en familles que le voyage ne se réduit aux gîtes d'étape qui suspendent momentanément son cours. Des familles dans la société, on peut dire, comme des pauses dans le voyage, qu'elles sont à la fois sa condition et sa négation."

Claude Lévi-Strauss, Le Regard éloigné.




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Le roman collectif "générationnel" des lycéens :

http://tempoeroman2012.blogspot.com


Une réponse "générationnelle" aux héritiers mélancoliques des enfants du siècle romantique * et de l'ère du soupçon.

* "La jeunesse a contre elle la jeunesse", Balzac dans Illusions perdues.



Le roman collectif "générationnel" des lycéens :

http://tempoeroman2012.blogspot.com


L'art et le lycéen dans sa ville : Paris
(dans son école, dans ses voyages...)



Comment participer ?


Romancier "en devenir" et/ou critique littéraire, vous adressez vos textes à cette adresse :

tempoe@hotmail.fr


Vous pouvez commencer à envoyer vos propositions de débuts de romans, de synopsis et de chapitres initiatiques dès aujourd'hui, en respectant les enjeux d'écriture : le personnage (ou le collectif de personnages) est lycéen et romancier-poète. Il fréquente les lieux artistiques et s'engage dans une aventure d'écriture romanesque qui tendrait, suivant la voie ouverte par les "nouveaux romanciers" à mettre en scène "l'aventure d'une écriture" sans pour autant renoncer à raconter une histoire, à "l'écriture d'une aventure" .

Vous pouvez également envoyer vos commentaires sous la forme d'articles.

Les chapitres de roman paraîtront au fil des propositions de chapitres des romanciers lycéens, accompagnés de comptes-rendus de lectures de ces chapitres dans le making of du roman.

Les chapitres et les comptes-rendus de lectures seront lus par le Comité éditorial des lycéens et le Bureau des lecteurs composé d'artistes professionnels ou amateurs engagés personnellement dans un processus de création artistique.


Dès que le synopsis définitif de 25 à 30 chapitres sera fixé, les romanciers lycéens-poètes pourront contribuer à l'écriture collective de ce roman en proposant la rédaction du chapitre de leur choix.

Tous les personnages de ce roman expérimental seront évidemment fictifs et toute ressemblance avec des personnes, des lieux et/ou des situations réels serait coïncidence de "Cercles/fictions" sur les axes diachroniques et synchroniques.

Votre anonymat sera respecté, mais vous pouvez proposer un pseudonyme.


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"Autrefois tu me disais tout", Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5


Prochain article : "Farewell compliment", l'art et la manière.


"Tout est dans la forme", Balzac, Illusions perdues


http://tempoedialectique.blogspot.com

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http://tempoepoesie.blogspot.com

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"Amant alterna Camenae", Virgile


"Les Muses aiment les chants alternés"


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"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac