Restitution de "La Folle journée" d'après Beaumarchais et de "Figaro divorce" d'Orvarth lundi 9 mai à 19 heures au Théâtre.

Les dossiers de Théâtre sont à déposer impérativement demain à midi au plus tard pour signature de la Direction.

Bug informatique : mémoire saturée sur portable et ordinateur, je ne peux plus envoyer ni recevoir de messages.

Pensez à relire et à faire relire vos dossiers par des tiers afin de corriger vos fautes d'orthographe et de langue.

Des comptes-rendus complémentaires sur http://tempoetheatre.blogspot.com et RV demain matin si besoin en I2 de 8H30 à 10h05, au CDI Lycée jusqu'à 11h45, en K15 de 11h50 à 12h45, ensuite au Théâtre de 12h50 à 13h15.

Bon courage à tous pour vos finalisations !


Groupe B : répétition, photos et filage de "La Folle journée" d'après "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais hier soir avec Murielle Martinelli de "La Compagnie Louis Brouillard".


Murielle Martinelli, "Le Petit Chaperon rouge" de Joël Pommerat



Groupe A : répétition, photos et filage de "Figaro divorce" d'Horvarth avec Catherine Fourty de la Compagnie "La nuit surprise par le jour" demain au Théâtre à partir de 13h, apportez costumes et accessoires...


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Théâtre sacré Théâtre profane

Théâtre sacré Théâtre profane : la stratégie du détour du conte et du mythe

(pensée logique/pensée magique : le rationalisme et se limites)

A partir de la problématique des mises en abyme, interrogez-vous à propos des représentations théâtrales issues du mythe ou du conte sur leur symbolique, que leur interprétation soit liée à la religion (au surnaturel) suivant les origines du théâtre ou à la psychanalyse (à l'inconscient), qu'il s'agisse des ré-écritures de mythes grecs ou bibliques ou de contes comme "Pinocchio" de Joël Pommerat ("Cendrillon" ou "Le Petit Chaperon rouge"), elle est toujours associée à celle du sacrifice de la jeunesse, une problématique en perspective croisée avec celle de la tradition familiale et du temps avec le mythe originel grec de Chronos dévorant ses enfants, à la tension entre Eros et Thanatos, à la dualité ("héros" : "demi-dieu" ; "Dionysos", dieu du Théâtre : "né deux fois"), à mettre en perspective à celle de l'éducation et de la rébellion et de la double fonction du théâtre depuis ses origines sur l'axe diachronique (divertissement et éducation) et à éclairer par celle de l'école du spectateur, aujourd'hui sur l'axe synchronique : est-ce "l'époque qui lit à travers " lui, suivant l'expression de Roger Planchon ?

"Tempo è galant'uomo"
Figaro dans Le Mariage de Figaro ou "La Folle journée" de Beaumarchais (III,5)




Saison 2014-2015 :
Go down Moses de Romeo Castellucci au Théâtre de la Ville
Antigone de Sophocle, mise en scène de Ivo Van Hove au Théâtre de la Ville
Saison 2015-2016 :
Pinocchio de Joël Pommerat aux Ateliers Berthier-Odéon
Orestie (d'après Eschyle) de Romeo Castellucci à l'Odéon-Théâtre de l'Europe
Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski
Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski à l'Odéon-Théâtre de l'Europe


Dionysos, un "héros" complexe aux origines du théâtre : le dieu du Théâtre

Un "sphinx" de théâtre à la fois innocent et coupable, puni d'avoir appris aux hommes à cultiver la vigne qui procure l'ivresse "dionysiaque"*  il aurait été châtié et mis en pièces par les dieux pour avoir tenté d'élever les hommes à leur niveau**.

* Attention : ne pas confondre Dionysos et Bacchus (incarnation réductrice d'une ivresse qui n'aurait rien de sacré) ; 
** Mythe à rapprocher plutôt de celui de Prométhée puni par les dieux d'avoir volé le feu aux dieux pour le donner aux hommes.




Silène portant Dionysos enfant
(copie romaine d'un original du second classicisme, Musées du Vatican)
  
Pensez aux origines religieuses de la tragédie (les "dionysies") et à Dionysos, le dieu du Théâtre, le "héros" bouc-émissaire au sens étymologique (héros :"demi-dieu" en grec) sacrifié sur la scène du théâtre pour la purgation des passions humaines (la "catharsis" définie par Aristote), de sorte que le spectateur qui assiste depuis l'Antiquité aux cérémonies sacrées du sacrifice (la tragédie, "tragos-ôde" en grec : chant du bouc), doit ressentir "terreur et pitié" devant le sacrifice d'un "héros", victime de sa démesure ("l'hybris" en grec), de son destin (mi-homme, mi-dieu) et des dieux jaloux de leur pouvoir.

Quelles que soient les versions du mythe (à rapprocher du culte d'Isis et d'Osiris), il serait  né deux fois (Dionysos, δίογονος/ díogonos, «le deux fois né") : fils de Sémélé morte à sa naissance parce qu'elle n'aurait pas pu supporter de voir Zeus, son amant divin, dans toute sa gloire, ce dernier aurait recueilli le nouveau-né qu'il aurait recousu dans sa cuisse (d'où l'expression "sorti de la cuisse de Jupiter") ou suivant la version orphique du mythe, fils de Perséphone poursuivi par la jalousie d'Héra qui aurait demandé aux Titans de se débarrasser du nouveau-né, il aurait été coupé en morceaux mais son coeur vivant sauvé par Athéna aurait permis à Zeus d'en féconder Sémélé.