Le théâtre, un chemin... La tragédie, une mise en scène du destin ?


III. Le théâtre, un chemin : l'enquête sur l'origine dans le théâtre contemporain


Littoral de Wajdi Mouawad : Le Sang des promesses

1er volet d'une quadrilogie sur la transmission et l'héritage


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Le héros tragique : une relecture du mythe

=> l'article : la tragédie grecque


"mimesis" et "catharsis" *

* la catharsis : purgation des passions (définie par Aristote)


La tragédie, une mise en scène du destin ?



I. Le sacrifice du héros tragique ("tragos-ôde") : mimesis et catharsis , de la tragédie grecque au théâtre contemporain (le châtiment de l'"hybris" ?).




II. La tragédie moderne : réécritures et relectures du mythe




III. Le théâtre, un chemin : l'enquête sur l'origine dans le théâtre contemporain



Oedipe et le Sphinx, Ingres (1808)


"Le héros nie l'ordre qui le frappe et l'ordre divin frappe parce qu'il est nié. Tous deux affirment leur existence réciproque dans l'instant même où elle est contestée [...] La seule purification revient à ne rien nier ni exclure, à accepter le mystère de l'existence, et cet ordre enfin où l'on sait sans savoir."
Camus (à propos d'Oedipe-Roi)




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A son origine, elle est une cérémonie religieuse et civique.

Jean-Pierre Vernant caractérise la tragédie par une tension entre le passé du mythe et le présent de la polis.


Le théâtre d'Epidaure

Issue des légendes grecques d'abord transmises oralement par des aèdes (poètes chanteurs), l'épopée est la première forme du récit. Le genre épique se retrouve dans de nombreuses civilisations. La tragédie succède à l'épopée (p. 113) mais est antérieure à la comédie.

De l'épopée à la tragédie : tempoetheatre.poesie.com

L'épopée est l'ancêtre du roman et de la tragédie : tempoepoesie-mythe

De l'épopée au roman (p. 124) : tempoeroman.blogspot.com

La guerre de Troie inspira L'Iliade d'Homère, puis Les Troyennes, tragédie d'Euripide.

Les tragédies d'Eschyle :

PROMETHEE ENCHAINE - PROMETHEE DELIVRE - PROMETHEE PORTE-FEU


La tragédie, à son origine, est une cérémonie religieuse et civique. Elle se déroule dans des théâtres.

Cette origine religieuse et le registre tragique définissent le genre de la tragédie : les héros mêlés à des intrigues nouées par les dieux, sont impuissants, souffrant de la fatalité qui pèse sur eux (Prométhée, Oedipe, Antigone, Iphigénie). Contrairement au registre comique, le héros tragique est d'ascendance noble et mythique. (p.. 31, Manuel de français de 2de, Terres littéraires, Hatier)

La tragédie succède à l'épopée (p. 113), mais est antérieure à la comédie.


"Amant alternae Camenae", Virgile
("Les Muses aiment les chants alternés")

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Les origines de la tragédie : le châtiment de l'Hybris ou le sacrifice du héros ("demi-dieu")

Les dionysies (tragos-ôde : chant du bouc) : Dionysos ou le bouc-émissaire

A Athènes, dans l'Antiquité, les citoyens assistaient en masse aux représentations théâtrales. Le théâtre était considéré non seulement comme un divertissement, mais aussi comme un moyen d'éducation morale et civique.

Suivant La Poétique d'Aristote, le spectateur doit ressentir "terreur" et pitié" pour le héros (bouc-émissaire), éprouver de la compassion mais se garder de chercher à lui ressembler par la démesure : l'"hybris".

La "mimesis" (la représentation) favorise un processus d'identification destiné à provoquer un bouleversement salutaire appelé la "catharsis" ou purgation des passions. Le spectateur doit sortir transformé d'un spectacle et apprendre la soumission à la dikè divine et à la polis.



La double fonction du théâtre : un divertissement didactique ?
(moral, politique, pédagogique)

"Instruire et plaire", suivant l'esthétique "classique" ?


"Le théâtre est un champ de forces, très petit, mais où se joue toujours toute l'histoire de la société, et qui, malgré son exiguïté, sert de modèle à la vie des gens." Antoine Vitez (metteur en scène)

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Un théâtre miroir d'une société
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"La tragédie n'est pas seulement une forme d'art; elle est une institution sociale que, par le fondation des concours tragiques, la cité met en place à côté de ses organes politiques et judiciaires. En instaurant sous l'autorité de l'archonte éponyme, dans le même espace urbain et suivant les mêmes normes institutionnelles joué, jugé par les représentants qualifiés des diverses tribus, la cité se fait théâtre; elle se prend en quelque sorte comme objet de représentation et se joue elle-mêle devant le public".
Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet, Mythe et tragédie en Grèce ancienne


"Le héros nie l'ordre qui le frappe et l'ordre divin frappe parce qu'il est nié. Tous deux affirment leur existence réciproque dans l'instant même où elle est contestée [...] La seule purification revient à ne rien nier ni exclure, à accepter le mystère de l'existence, et cet ordre enfin où l'on sait sans savoir." Camus (à propos d'Oedipe-Roi)

Le sacrifice du héros tragique :
"mimesis" et "catharsis"

I. Le sacrifice du héros tragique ("tragos-ôde") : la "purgation des passions", de la tragédie grecque au théâtre janséniste de Racine ( "mimesis " et "catharsis" : le châtiment de l'"hybris").
=> la tragédie classique (p. 43)
"Le ressort de la tragédie-spectacle, (...) c'est le revirement. Changer toutes choses en leur contraire est à la fois la formule du pouvoir divin et la recette même de la tragédie".
Roland Barthes, Sur Racine (1979)


"S'il se vante, je l'abaisse..."

II. La tragédie moderne : réécritures et relectures du mythe
=> une remise en cause de la tragédie classique (p. 45)

III. Le théâtre, un chemin : l'enquête sur l'origine dans le théâtre contemporain


Littoral de Wajdi Mouawad : Le Sang des promesses

1er volet d'une quadrilogie sur la transmission et l'héritage


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