Les comédies de Molière, un "champ de forces" : des tours et des détours...

"Le Contemplateur"

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ETRE ou PARAITRE ?


VRAI-FAUX ?

ART-ARTIFICE ?


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Comment l’ « hybris » se manifeste-t-elle dans les comédies de Molière ?

ou

Comment Molière exprime-t-il le blâme ?

Les mariages forcés : l'éducation des pères et des mères


L'évolution de la relation du rapport dominant-dominé au théâtre :
du XVIIème siècle au XVIIIème siècle


"Je suis le maître, je parle : allez, obéissez" , Molière, L'Ecole des femmes



« Castigat ridendo mores »



1664 – les 3 premiers actes de Tartuffe

1665  Dom Juan

1666 – Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux

1668 - Amphitryon ; L'Avare ou l'école du mensonge (comédie en 5 actes et en prose)

1669  Tartuffe

1669 - Le Bourgeois gentilhomme

1671 - Les Fourberies de Scapin (farce à l’italienne)

1672 – Les Femmes savantes

1673 - Le Malade imaginaire



"Castigat ridendo mores"

(devise de Molière empruntée à la Commedia dell'arte)


I. La "vis comica" de Molière :


Les canevas et les personnages de la "Commedia dell'arte" :

Jeux de masques, d'esquives et d'affrontements : la fourberie des valets de comédies sur le modèle d'Arlequin...

Du comique de farce aux comiques de situation et de caractère dans les hautes comédies de moeurs et de caractère de Molière :


de Saganarelle à La Flèche et à Scapin ...

de Dorine à Martine...


Comment la relation dominant-dominé évolue-t-elle dans les comédies de Molière ?

de Dorante...

Valère...

Trissotin...

à

... Tartuffe ...

et ... Dom Juan ...

?


II - L'évolution des relations maîtres-valets du XVIIème au XVIIIème siècle :


XVIIème siècle : le rapport dominant-dominé dans les comédies de Molière

Dorine-Orgon dans Tartuffe

Dom Juan-Sganarelle dans Dom Juan

Philaminte-Martine dans Les Femmes savantes

Harpagon-La Flèche (Valère, Maître Jacques) dans L'Avare

Scapin-Géronte dans Les Fourberies de Scapin


XVIIIème siècle :

Arlequin et son maître dans le théâtre de Marivaux

Figaro et le Comte Almaviva dans la trilogie de Beaumarchais


Jacques le fataliste et son maître, Diderot


Comédies de Molière :

L'Avare
: I, 3 (cf. L'Aulularia de Plaute)
Dom Juan : II, 3

Les Femmes savantes : comédie de moeurs en 5 actes et en alexandrins (notamment sur l'éducation des filles)

I, 1 (1ère partie : v.1 à 72; 2ème partie : jusqu'à la fin); I, 2 (v. 181 : "Vous triomphez ma soeur" à la fin); I, 4; II, 3; II, 6 (1ère partie : du début à 457 : "Pis" ; 2ème partie : du v. 458 : "Comment diantre, friponne" à la fin) ;); II, 7 (du début à 561 : "Mais vous en faites vous d'étranges en conduite"); III, 3 (v. 969 à la fin ; ou v. 898 : "Avez-vous vu un certain petit sonnet... ?")

Le Misanthrope : I, 1 ; I, 2 (à partir du vers 376 : "Franchement, il est bon à mettre au cabinet"; II, 1 ; II, 4 ( à partir du vers 650 : "Pour bien peindre les gens vous êtes admirable" ; III, 1 ; III, 4 (coupes possibles : vers 893-904); IV, 3 (à partir du vers 1332 : "Pourquoi désavouer un billet de ma main?" ; coupes possibles : v. 1381-1384 ; 1401-1409); scène dernière (jusqu'à : "La solitude effraye une âme de vingt ans")



Molière, "Le Contemplateur"



INVENTION :

"Je suis le maître, je parle : allez, obéissez" (Corneille, Sertorius, et Molière, L'Ecole des femmes).

Imaginez deux scènes de théâtre, l'une comique et l'autre tragique, dans lesquelles figurera cette réplique.


"Hors d'ici tout à l'heure, et qu'on ne réplique pas !"


Le comique de caractère : la haute comédie de mœurs et de caractère


« Changez le dénouement de la plupart des comédies de Molière et elles deviennent des tragédies. » Qu’en pensez-vous ?


DOSSIER :

Fiche auteur

Résumé et schéma dramatique

Fiche : le comique (de farce  burlesque : mots, gestes  , de situation, de caractère)

Pages d’anthologie et citations

Analyse de la comédie : « catharsis » et « mimesis » (cf. problématiques)

Impressions personnelles


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Les Femmes savantes, Molière : vendredi 2 octobre 2009 - Théâtre 14 -

Mise en scène de Arnaud Denis (dans le rôle de Trissotin)

www.lescompagnonsdelachimere.com


Arnaud Denis interprète le rôle de Trissotin

Il a également incarné Scapin au Théâtre du Lucernaire en 2006-2007



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Un compte-rendu de la rencontre avec Arnaud Denis au théâtre de l'EABJM le vendredi 23 octobre (Peter)



Arnaud Denis

Visite à l’EABJM


Le métier d’acteur :

« On ne s’ennuie pas » mais c’est « plus difficile que d’être violoniste »


Parcours

  • Stage à la Comédie Française

  • Cours avec Jean-Laurent Cochet (2ans), a fondé sa compagnie « Chimère », a étudié au Conservatoire national pendant qu’il préparait sa première pièce ; Les Fourberies de Scapin, a fait des stages aux U.S.A.

  • Pense que la pratique est essentielle, presque meilleure que la théorie/les cours car il faut pouvoir comprendre le public.


Trouve que « c’est très délicat », la frontière entre le comique/le tragique.


Préfère jouer les classiques que les pièces contemporaines

« les classiques c’est génial de toute façon »,

« c’est plus facile à jouer une pièce qui nous échappe, qu’une pièce qu’on doit sauver »


Préfère les pièces « écrasantes de vérité et d’affrontement avec du rythme »

Remarque que la majorité des pièces contemporaines qui lui sont envoyées lui paraissent « nulles ».


Porte des lunettes noir dans le métro, « parce qu [il] aime regarder les gens sans qu’ils le sachent » ; il s’inspire des gens qu’il rencontre.


Le métier d’acteur, sait toujours apprendre, « les personnages nous enrichissent continuellement »


Pourquoi Trissotin ?

1) volonté d’explorer le « sombre en [lui] »

2) qqch de nouveau

3) c’est rarement joué par des jeunes

Pour Arnaud Denis, Trissotin, c’est le « type de Rastignac », « un dandy qui prend avantage des gens »


Quand on lit/regarde/joue une pièce il faut trouver les « objectifs » , « moteurs » de chaque personnage


Le miroir : donne un « double champ » le dos et le visage, le « reflet de la vie », mais il est penché, le public ne peut pas s’y voir.



Pourquoi Les femmes savantes ?

1) Il faut « aimer ce qu’on monte »

2) les vers d Molière facilite la dynamique de la conversation

3) c’est toujours des concepts modernes

4) Denis voulait incorporer son maître, Cochet, dans une de ses pièces (= Filaminte)

5) distribution de rôles équilibrée pour sa compagnie


Philaminte = Jean-Laurent Cochet

Jean-Laurent Cochet a une voix intéressante : il n’a pas besoin de hausser la voix pour se faire entendre (comme Meryl Streep dans The Devil wears Prada), Philaminte est une femme « masculine ».


Mise en scène

  • N’a pas besoin du « NOUVEAU », la mise en scène avec vêtements de l’époque ; c’est DEJA du nouveau

  • Trouve que les entrées en scène et les sortie de scène sont les parties les plus difficiles à réaliser (+ anecdote de comment les acteurs se débarrassent de leur nervosité)

  • « la scène est un passage »

  • anecdote : fou rire sur scène


16h30-18h, vendredi 23 octobre 2009


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Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux

LE PORTRAIT - L’ELOGE et LE BLAME (cf. La Bruyère, Les Caractères : excès et juste milieu)

Une enquête sur la place du sujet dans l’histoire de la communication et de la représentation


Vocabulaire : genre, registre ; dramaturge, spectateur ; dialogue et didascalies(internes/externes) : réplique, tirade, monologue


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Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux (1666)

Malade, en désaccord avec Armande, Molière s’éloigna quelque temps du théâtre pour achever cette comédie dont la représentation déconcerta le public qui accueillit toutefois avec plus de chaleur la farce du Médecin malgré lui (1666)

Avec Le Misanthrope, la comédie française classique accomplissait sa lente mutation de comédie d’intrigue en comédie de caractère, même si Le Misanthrope, à la différence de Phèdre (qui offre dans la tragédie, dix ans, offre le même type de mutation) est une succession de tableaux réunis par un fil alors que la tragédie demeure conformément à la tradition pourvue d’une véritable intrigue.



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L'émission « La grande librairie » du 12 novembre était consacrée à Molière avec, parmi les invités, Denis Podalydès (et des extraits de la représentation de L'Avare à La Comédie française)

Vous pourrez vous inspirer de son interprétation d'Harpagon pour votre audition de scènes comiques ( et ajouter la scène du quiproquo à votre répertoire : "les beaux yeux de ma cassette"...)

http://www.france5.fr/la-grande-librairie/index.php?page=article&numsite=1403&id_article=14132&id_rubrique=1406