"Le
dessein en est pris : je pars"..
Eric Ruf, Hippolyte dans
Phèdre de Racine, création de Patrice Chéreau aux Ateliers
Berthier pour l'inauguration de la deuxième salle de l'Odéon-Théâtre
de l'Europe en 2003.
Un seul regret, Eric Ruf qui
continuera à mettre en scène ne montera plus sur les planches..
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Le nouvel administrateur général de la maison de Molière répond aux questions de Nicolas Martin, en exclusivité pour "Les Matins d'été". Entretien complet ici : www.franceculture.fr/emission-les-m…etien-exclusif
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Eric Ruf au Festival d'Avignon 2012 :
Dans le plus beau pays du monde de Jean Vilar (1941)
comédie de jeunesse, en 3
actes
Création
par Jacques Lasalle avec les comédiens du Français au Festival
d'Avignon en juillet 2012 pour fêter le centenaire du fondateur du
Festival (L'Avant-scène théâtre n°1323-1324, mai 2012; Texte
établi par Rodolphe Fouano.)
"Eric
Ruf, fier amoureux, porte haut les
troubles qui causent la souffrance du personnage"
"Une
histoire naïve avec des pensées naïves",
écrit Jean Vilar à propos de sa pièce.
"On
pense à Marivaux de qui on reconnaît le goût de l'expérience qui
met à l'épreuve, soumet et dévoile les coeurs amoureux en
errance".
"Une
journée à la maison Jean Vilar où se produit La Comédie
Française", TLD : toute la culture (juillet 2012)
1941
: Jean Vilar commence une correspondance
avec sa femme, la poétesse et dessinatrice Andrée Schlegel,
"J'ai
un peu marre d'Avignon",
Jean
Vilar, Vilar
ou La Ligne droite
2012
: Publication de Vilar
ou La Ligne droite,
correspondance inédite de Jean Vilar avec son épouse, texte établi
par Jacques Téphany, Cahiers Jean Vilar n°112 et n°113,
Association Jean Vilar, Avignon 2012.
Le
Festival d'Avignon fête son fondateur tout comme la maison Jean
Vilar qui propose une exposition "Le
Monde de Jean Vilar".
Vilar ou La Ligne
droite, correspondance inédite
de Jean Vilar avec son épouse, texte établi par Jacques Téphany,
Cahiers Jean Vilar no 112
et no 113,
Association Jean Vilar, Avignon, 2012.
Dans le plus beau pays
du monde, comédie en 3 actes de Jean Vilar (1941),
L’avant-scène théâtre no 1323-1324, mai 2012.
Texte établi par Rodolphe Fouano.
Le
Festival d'Avignon y a fêté son fondateur qui aurait eu 100 ans en
2012, tout comme la maison Jean Vilar avec une exposition : "Le
Monde de Jean Vilar" et
deux
spectacles qui ont rendu compte de qui était Vilar avant Vilar, un
homme qui trouvait pour vocation l’écriture avant le théâtre
même. La Comédie-Française crée « Dans
le plus beau pays du monde »,
une pièce inédite de jeunesse que Vilar a écrite en 1941, année
où il commence une correspondance avec sa femme Andrée que l’on a
découverte lue par Jacques Téphany.
C’est
à la construction d’un monde que le visiteur de l’exposition a
été convié car il a assisté à travers quantité de documents
d’archives visuelles et sonores à l’élaboration révolutionnaire
d’un inventeur, penseur et bâtisseur d’un théâtre qui
s’est inscrit et a joué son rôle dans la société, s’est engagé à
s’occuper des préoccupations de la Cité.
En tant que directeur du Festival
d’Avignon et du Théâtre National Populaire, Jean Vilar a signé
des mises en scène de légendes jusqu’en 1963 où il finit par
renoncer à monter des spectacles au Festival mais continua à
constituer un répertoire exigeant allant des grands classiques à
ses contemporains.
L’exposition a insisté sur la qualité
essentielle du bon chef de troupe qu’il était, celle de savoir
s’entourer. Vilar était rassembleur, des publics et des talents,
et fidèle avec les artistes.
Le
Festival d'Avignon :
l’élaboration
révolutionnaire d’un inventeur, penseur et bâtisseur d’un
théâtre qui s’est inscrit et a joué son rôle dans la société,
s’est engagé à s’occuper des préoccupations de la Cité.
Sans
cesse Jean Vilar s'est battu contre les institutions, les
fonctionnaires, les traditions bourgeoises, les complaisances du
métier, les embrigadements et, selon le mot de son ami Georges
Perros, «les
faux-jetons». Parfois
aussi contre lui même, trop enclin qu'il était à
la «pessimisterie». Car Vilar le
solaire broyait souvent du noir. Il avait les inquiétudes de qui
tend ses filets toujours plus haut et la vulnérabilité de qui
refuse de s'abaisser.
A
la poétesse et dessinatrice Andrée Schlegel, la femme de sa vie, sa
passion fixe, la mère de leurs enfants, sétoise elle
aussi, Jean Vilar n'a cessé d'écrire des lettres,
surtout pendant les tournées qui menaient le patron du TNP à
l'étranger. A
elle seule, il a confié tout : ses doutes, ses colères, ses
émerveillements, sa mélancolie, ses espérances, ses ambitions.
Elle est le regard dans lequel il a observé, mesuré et jugé son
propre destin de bâtisseur, son incroyable mission.
"J'ai
un peu marre d'Avignon"
Ces
lettres l'attestent: l'homme à qui l'on doit la grande aventure
théâtrale et populaire du XXe siècle, et que Maria Casarès
avait surnommé «Zeus», ne
connaît pas la sérénité, et il est rarement heureux.
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Souhaitons
au nouvel administrateur de La Comédie Française qui nous fit
l'amitié de rencontrer les élèves d'Option Théâtre de Terminales
dans le théâtre de leur école de continuer, comme l'Odéon-Théâtre
de l'Europe qui fut la 2ème salle de "La
Maison de Molière", à
constituer un répertoire exigeant allant des grands classiques à
ses contemporains, français et étrangers, tels Joël Pommerat et
Jean-François Sivadier en France.
Saluons ses qualités de
rassembleur, des publics et des talents (nous savons qu'il aurait su
s'entendre avec Stéphane Braunschweig, si ce dernier avait été
nommé à la succession de Murielle Mayette) et de fidélité aux
artistes, qualités qui le destinent à devenir un bon directeur de
troupe dont la principale et de savoir s'entourer, tel Jean Vilar en
son temps.
A
suivre :
Un
compte-rendu de la rencontre à l'Ecole d'acteurs du Vieux-Colombier et de celle d' Eric Ruf et avec les élèves d'Option
Théâtre de Terminales qui ont joué et mis en scène Cendrillon
de Joël Pommerat sous la direction de Catherine Fourty, intervenante
comédienne dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de
l'Europe.