http://tempoedialectique.blogspot.com
Un "dialogue intergénérationnel"
pour "une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt*
http://tempoeroman2012.blogspot.com
"Ma Bohême", Arthur Rimbaud
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Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école
"Le théâtre va permettre presque instantanément de se délivrer de l'adiction virtuelle, de penser son histoire en, termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais essayer de vous encourager à reconnaître."
Olivier Py,
Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".
"Mon désir est de ramener le spectateur dans le temps présent."
Joël Pommerat,
Entretien n°2 avec Jean-François Perrier
"Tempo è galant'uomo", Figaro (III, 5) :
"Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialsire; de le rendre sensible",
Joël Pommerat, Entretien n°2 avec Jean-François Perrier
Parce que "les événements ont dépassé la vitesse du sens" * et que "l'histoire des hommes et la longue succession des synonymes d'un même vocable" ... y contredire est un devoir."
* Jean Baudrillard
Le roman collectif "générationnel" des lycéens : http://tempoeroman2012.blogspot.com
Une réponse "générationnelle" aux héritiers mélancoliques des enfants du siècle romantique * et de l'ère du soupçon.
* "La jeunesse a contre elle la jeunesse", Balzac dans Illusions perdues.
La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" continue par la magie du « théâtre vivant » des « Cercles/Fictions » du Theatrum mundi dont "le centre est partout, la circonférence nulle part" (à l'image de l'univers selon Pascal), afin de permettre aux « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) » de s'ouvrir à la faveur des rencontres de « l'autre » (en soi et hors de soi) et de devenir « poète(s) de (leur) propre vie » (au sens où l'entendait Goethe), c'est-à-dire metteurs en scène et dramaturges de leurs délivrances (à tous les sens du terme), enfin de devenir des "grandes personnes" en toute "reconnaissance" et coïncidence de cause.
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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école :
"un lieu, un temps"...
« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant» ainsi que le soulignait Olivier Py en 2009 dans sa Leçon inaugurale au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui", c'est pourquoi il importe tant qu'elle se trouve elle aussi dans un théâtre, délivrée du poids de la culpabilité familiale et des prisons du fanatisme, de la mélancolie autant que du « rire panique » et des malentendus afin de prévenir l'irréparable conséquence des dérives discursives de « Notre Terreur » sans prise sur le réel ainsi que le dénonce en creux Sylvain Creuzevault dans la création collective mise en scène au Théâtre de La Colline, pour ce qui est des vagues de folie collective, ou de la noire mélancolie de Cendrillon, prisonnière de son chagrin et de sa culpabilité à cause d'un malentendu, d'une « imbroille » dont le théâtre magique de Joël Pommerat, en Figaro du XXIème siècle, apprend à remonter le fil, pour le dénouer :
"Tempo è galant' uomo"
du Théâtre d'Epidaure (ou du "chant qui guérit")
et de "L'Ecole d'Athènes"
aux "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat et de la scène contemporaine :
"un espace vide" de liberté et de création par "intermittences"
pour "un signal à travers les flammes" *
* Antonin Artaud cité par Peter Brook dans L'Espace vide
« le pari de la jeunesse » d'Olivier Py et de Joël Pommerat : à suivre...
« It's always the same story » chante "le Prince" de Cendrillon, et le théâtre de Joël Pommerat emprunte la magie du conte pour dire aux jeunes (et aux moins jeunes) la nécessité du voyage et l'urgence du "regard éloigné"* des séparations afin d'échapper aux pièges des malentendus ("mal entendus" ?), des dérives discursives sans prise sur le réel et des processus pervers qui emprisonnent parfois dans la culpabilité, la mélancolie et/ou le fanatisme.
* "la consigne est de poursuivre la marche, et la société ne consiste pas plus en familles que le voyage ne se réduit aux gîtes d'étape qui suspendent momentanément son cours. Des familles dans la société, on peut dire, comme des pauses dans le voyage, qu'elles sont à la fois sa condition et sa négation."
Claude Lévi-Strauss, Le Regard éloigné.
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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre d'Olivier Py et de Joël Pommerat :
« Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants », ce n'est pas ainsi que se termine Roméo et Juliette, ni Cendrillon de Joël Pommerat, ni Pinocchio, ni Le Petit Chaperon rouge, ni Thanks to my eyes.
« It's always the same story », chante de façon autopro-vocatrice (au sens étymologique) le « Prince » de Joël Pommerat pour dire la nécessité du « regard éloigné » et l'importance de se donner « le choix » de l'autre en soi et hors de soi lors de la traversée de « la forêt profonde » du « Petit Chaperon rouge » ou de « l'île au plaisir » de Pinocchio et d'échapper au « vertige des animaux avant l'abattage », le danger du cloisonnement des localisations et des nidifications perverses des "enfants terribles" de Saturne et se demander "un nid pour quoi faire" dans "la ronde du carré" de Dämonen et l'urgence du "regard éloigné" des séparations pour "faire son oedipe" et dissiper les malentendus des familles toxiques du "sang des promesses" primitives et/ou du "locataire chimérique" toujours prêts à se retourner contre le premier bouc-émissaire isolé du groupe ainsi que le raconte en une longue phrase le témoin de Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier par la voix de Denis Podalydès au Studio Théâtre de La Comédie Française.
"Tempo è galant'uomo"