Olivier Py accepte la direction du Festival d’Avignon après 2013
Depuis la disparition de Jean Vilar en 1971, le Festival a toujours été dirigé par des administratif connaisseurs du théâtre : Paul Puaux, Bernard Faivre d’Arcier, Alain Crombecque. Avec l’arrivée d’Olivier Py pour l’édition 2014, c’est le retour d’un artiste à la tête du Festival. Un festival qu’il connaît parfaitement. Il y joue dès 1998 Le Nouveau Menoza mise en scène par François Rancillac au Cloître des Célestins. En 1995 il créé l’évènement avec un spectacle fleuve La Servante au Gymnase Aubanel, quatre pièces entrecoupées de dramaticules qui emportent les spectateurs jusqu’au bout de la nuit En 1996 il met en scène Jean-Damien Barbin dans Apologétique, un montage d’éditoriaux et d’articles autour du théâtre au gymnase Saint-Joseph. La même année il présente son cabaret Miss Knife avec Michel Fau et Elisabeth Mazev. Puis en 1998 c’est le choc de Requiem pour Srebrenica. Olivier Py s’engage alors pour dénocer le génocide en Bosnie. En 2000 il retrouve le gymnase Aubanel pour l’Apocalypse Joyeuse, spectacle de 9 heures autour de l’homme, le diable et dieu. En 2006 pour le 60ème anniversaire, Hortense Archambault et Vincent Baudriller lui confient la mise en scène de l’hommage à Jean Vilar dans la Cour d’honneur, l’Enigme Vilar…
Vendredi matin sur France Inter Frédéric Mitterrand a rendu hommage au travail d’Olivier Py depuis quatre ans. « Je reconnais le bilan remarquable d’Olivier Py, quand vous avez quarante ans et que vous vous retrouvez à la tête de l’Odéon, avec 12 millions d’euros pas ans, il faut que vous soyez bon, il a été bon c’est très bien, ce n’est pas une raison pour ne pas réfléchir au destin du Théâtre et son destin c’est d’être le Théâtre de l’Europe. Il y a eu cinq ou six auteurs européens confirmés programmés ». Malgré cela il avait confirmé son souhait de changer de direction, sans donner plus de détails, en confessant cependant « regretter de pas avoir eu suffisamment de discussions » avec Olivier Py, « de sa faute, de ma faute, c’est comme cela. » On comprend bien que c’est la dimension internationale de Luc Bondy qui l’intéresse. « Il se trouve qu’au Théâtre de l’Europe, mon souci était de trouver le meilleur rayonnement européen auquel il a droit et qui est conforme à sa vocation ».
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr