Tout mon amour, création de Laurent Mauvignier au Théâtre de La Colline : jeudi 22 novembre à 21 h (durée : 1h 20)


"Est-ce qu’on a besoin de tout ça pour vivre? Je veux dire, tout ce passé, toutes ces boîtes, ces souvenirs, tout ce que tu me racontes là [...] est-ce qu’on a besoin de ça, aujourd’hui, nous, pour vivre?"

Une maison dans la campagne française : un homme est venu enterrer son père, accompagné de sa femme. Rien de plus banal – n’était la présence du spectre du père et sa litanie de reproches; n’était surtout cette jeune fille, surgie de nulle part : elle prétend être l’enfant que cet homme et cette femme ont perdu dix ans plus tôt, mystérieusement. Tous deux voient vaciller leurs vies : faut-il croire à l’impossible? Se refuser obstinément à croire au possible? Ils font venir leur  fils : qu’en dira-t-il, lui qui a grandi dans l’ombre de l’absente? Depuis 1999, de livre en livre, Laurent Mauvignier bâtit son oeuvre sur les secrets et les silences qui fondent la réalité. Il s’affirme aujourd’hui comme un des écrivains les plus puissants de sa génération. C’est d’abord en adaptant Loin d’eux, un roman, que Les Possédés ont rencontré son oeuvre. Du dialogue qu’ils ont engagé avec l’auteur est née sa première pièce. Après Lagarce, Tchekhov, Cheever, c’est donc avec Mauvignier que ce collectif d’acteurs poursuit son projet : chercher par le théâtre une façon d’être au monde sans tricher.

Nouveau roman, création de Christophe Honoré au Théâtre de La Colline : mercredi 28 novembre à 20 h30 (durée : 2h50)

"Des archives existent, planquées dans une armoire des Éditions de Minuit. Il faudrait penser à aller les cambrioler."

(Lettre aux acteurs)
Non content d’être auteur de pièces et de romans, cinéaste, metteur en scène, Christophe Honoré invente avec humour un genre nouveau : le spectacle d’écrivains. Sur scène se rencontrent les grandes figures du Nouveau Roman : Simon, Robbe-Grillet, Sarraute, Butor, Duras et leur éditeur Jérôme Lindon ; l'inattendue, Françoise Sagan, s’invitera dans le spectacle... Et dans ce paysage d’années soixante, le hors-champ de la guerre d’Algérie sera bien sûr présent. À ses acteurs, Honoré demande de s’approprier leurs personnages sans un sou de ressemblance physique, mais en rêvant sur leur vie et leurs livres, leurs  névroses et leurs amours, leurs lubies et leur courage politique. Ce qui devrait donner un débat sur l’art du roman aussi vivace que teigneux... À l’époque où le livre pourrait disparaître, voici une aventure de théâtre qu’enflamme la littérature, ou peut-être son mythe – et surtout, voici des artistes qui, dit Christophe Honoré, se rejoignent avant tout sur une chose : leur refus de formes convenues, leur désir de produire ce qui n’existe pas encore.


À l’époque où le livre pourrait disparaître, voici une aventure de théâtre qu’enflamme la littérature. Non content d’être auteur de pièces et de romans, cinéaste, metteur en scène, Christophe Honoré invente avec humour un genre nouveau : le spectacle d’écrivains. Il met ainsi sur scène les grandes figures du Nouveau Roman : Beckett, Simon, Robbe-Grillet, Sarraute, Butor, Duras et leur éditeur Jérôme Lindon. Et dans ce paysage d’années soixante, le hors-champ de la guerre d’Algérie sera bien sûr présent... ainsi que Françoise Sagan en guest star!

Six personnages en quête d'auteur, Luigi Pirandello


"Encore perdue ?", Ste, Sabryna Pierre (scène 6)

"Est-ce ainsi que les hommes vivent"

Chanson de Léo Ferré sur un extrait du Poème Bierstube Magie allemande de Louis Aragon, Le Roman inachevé (1956)

"Quelle forêt, quelle princesse ?" Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non

"non mes princesses
nous ne sommes plus

même au même âge
nous ne sommes plus les mêmes"
Ste, 3


"la forêt, l'humanité vient de là" , dans la jungle des villes de Bertolt Brecht (1921-22)

La Bête dans la jungle, Henry James – Le Journal d'une femme de chambre, Octave Mirbeau - La Nuit des enfants roi, Bernard Lenteric -
Jean Giono , Les Ames fortes, Un roi sans divertissement

"Barbare", Arthur Rimbaud, Illuminations

"la princesse préfère le champagne" Ste, 6

"Est-ce ainsi que les hommes vivent"

Chanson de Léo Ferré sur un extrait du Poème Bierstube Magie allemande de Louis Aragon, Le Roman inachevé (1956)

Se trouver de Luigi Pirandello
"Seul est vrai qu'il faut se créer, créer ! Et alors seulement, on se trouve."

du Petit Chaperon rouge (2004) et de Pinocchio (2008) à Cendrillon de Joël Pommerat

des Pas perdus de Denise Bonal à Ste de Sabryna Pierre

de L'Esprit de la terre (1895) et de La Boîte de Pandore (1902) de Frank Wedekind à Lulu
"tragédie-monstre" mise en scène par Stéphane Braunschweig au Théâtre de La Colline – Saison 2010-2011

"Je dois donner vie à mes rêves si je ne veux pas qu'ils fassent de moi un criminel sadique !", Lulu

et à dans jungle des villes de Bertolt Brecht (1921-22; publié en 1968)
adaptation et mise en scène de Roger Vontobel – traduction de l'allemand de Stéphane Braunschweig : au Théâtre de La Colline jusqu'au 7 juin 2012

de Pôles (1995), Grâce à mes yeux (2002), Cet Enfant (2004), Je tremble (2007)
à Cercles/Fictions (2010) et Ma chambre froide (2011) de Joël Pommerat
et à Thanks to my eyes (2011), opéra d'Oscar Bianchi, d'après un livret de Joël Pommerat

De Forêts (2006) du Sang des promesses, et de Ciels (2009) de Wajdi Mouawad à La Fin (2011) de Krzysztof Warlikowski


"Des graines pour replanter la forêt spirituelle", Philippe Jaccottet

"Tempo e galant'uomo", III, 5



http://tempoemythe.blogspot.com

"La jeune fille errante" - Les Pas perdus, Denise Bonal

-- Oui, cette vallée de larmes, moi je vous le dis, il ne faut plus en entendre parler ! Que ceux qui ont inventé ce paysage le boivent jusqu'à la dernière goutte ! Non, non, on n'est pas sur la terre pour pleurer, que ce soit dans un mouchoir, un lit, une forêt, un escalier ou un train. Non, les larmes c'est fait pour le jour où l'homme qu'on aime vous dit enfin qu'il vous aime – ou quand le prisonnier se retrouve à l'air libre. Je dirai même qu'on n'est pas sur la terre pour mourir! Ah ! Non ! On serait arrivés ici, juste pour mourir ! On nous aurait jetés comme une poignée de sel dans la soupe rien que pour nous voir fondre entre les yeux du bouillon. Non ! On est ici pour vivre ! Oui, pour vivre avec du ciel partout, du ciel sous les bras et dans les draps, du ciel en pagaie, du ciel qu'on pourrait presque toucher, et qu'on verrait palpiter sur les trottoirs et même dans le métro, et même dans son bol de café, et même dans l'eau où on lave le bol de café. Parce que vivre c'est pas une habitude, c'est une expédition au long cours et bien plus intéressante que de sauter sur la lune où il n'y a que des crevasses et des cailloux blancs, parce que sur la terre on a des boulangers, des lits avec des cuisses entre les cuisses, des musiques de Beethoven, des T-shirts où on tient au chaud entre ses deux seins le chanteur qu'on aime, et des bicyclettes pleines de chrome et de couleurs qui ne rouillent pas et qui vous roulent vers celui qu'on aime. Tout ça parce que je me dis que c'est un vrai miracle d'être en vie. De pouvoir écouter le vent qui fait tourner les étoiles. Que vivre, ça n'arrive pas à tout le monde et que ça serait un crime de croire la mort une chose naturelle ! Dieu aurait voulu notre mort ! ? Ca a dû lui échapper ! Il n'a pas su rattraper le coup. Et il sait bien au fond de lui que de tous les scandales, la mort est le plus dégueulasse des scandales, le plus bordélique... Et ça lui fait honte... Quand j'apprends la mort de quelqu'un, je me dis qu'il y a quelque chose qui s'est coincé au départ.

Un homme s'approche d'elle, pressé, inquiet.

-- On te cherche partout... Qu'est-ce que tu fais ici ?

-- Qu'est-ce que tu me veux ?

-- Les résultats ne sont pas bons.

-- Je rentre à l'hôpital ?

-- Oui.

-- Quand ?

-- Le plus tôt possible.


Les Pas perdus, Denise Bonal






Conversations avec Jean-Laurent Cochet autour de l'art du comédien



"La voix, c'est l'exploration des allées intérieures", Marguerite Yourcenar


"La sangle abdominale est la zone où on reçoit la vie, où on reçoit les premiers chocs. C'est cette zone qui permet une visualisation de la pensée, qui donne l'image sur laquelle on s'appuie. Si on a une conscience globale, on est en relation avec cette zone des sensations, la zone où ça circule, qui nous fait penser et respirer", Jean-Laurent Cochet

citations de Jean-Laurent Cochet et de ses maîtres, Conversations avec Jean-Laurent Cochet autour de l'art du comédien (K7)

"Il faut en arriver à ce regard musical sur l'intérieur de nous-même", Jacques Copeau
(NRF, fondateur du Théâtre du Vieux Colombier)
"Dans l'histoire du théâtre français, il y a deux périodes : avant et après Copeau", Albert Camus



"La voix"

"Le souffle"

"La pensée, elle est là.
"Si on est global, on est en relation avec cette zone où ça circule, cette zone des sensations, c'est elle qui nous fait penser, et qui nous fait respirer.
Cette conscience"... JLC

"Il y a une mémoire sensorielle chez le comédien.
La respiration, c'est la vie.
C'est la zone où l'on donne la vie, c'est la zone où l'on reçoit les chocs, dans cette sangle abdominale. Si on respire bien, c'est là qu'il y a la visualisation de la pensée, l'image sur laquelle on s'appuie." JLC

"Il faut penser ta sensation", Louis Jouvet = "la première règle", JLC

"Tout est suspect, sauf la sensation", Louis Jouvet
Louis Jouvet, Molière et la comédie classique, extraits des cours de Louis Jouvet au Conservatoire, 1939-1940, Gallimard 1965 (réédition 1998)
Louis Jouvet, Témoignages sur le théâtre, Flammarion/Champs, 2009
Louis Jouvet, Le comédien désincarné, Flammarion/Champs, 2009

Jean-Laurent Cochet dans le rôle de Philaminte






Les Femmes savantes de Molière : mise en scène d'Arnaud Denis au Théâtre 14 (septembre 2009)

"Le pari de la jeunesse" d'Olivier Py dans le cadre des Partenariats de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe et La Comédie Française, en lien avec la scène du théâtre contemporain : la jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école.






La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" d'Olivier Py continue par la magie du théâtre vivant des "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat dont "le centre est partout, la circonférence nulle part".





 Option Théâtre de Terminales 2012 - Ste, Sabryna Pierre, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : jeudi 3 mai au Théâtre de l'EABJM, et sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe le 3 juillet 2012 (extraits de la restitution de fin d'année)





 Option Théâtre de Premières 2012 - L'Eveil du printemps, Frank Wedekind, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : mercredi 6 juin au Théâtre de l'EABJM (restitution de fin d'année).




"Des graines pour replanter la forêt spirituelle"

Philippe Jaccottet


 "La parole comme présence à soi et au monde", Olivier Py : "une épopée de la parole" au service d'une "parole plus profonde que la tolérance" selon le voeu d'Hannah Arendt dans La vie de l'esprit (citée sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe dans le cadre de Présent composé : Traversées philosophiques de Raphaël Enthoven sur Les philosophes amoureux), une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école ou le théâtre comme amour du réel, moyen de démêler le vrai du faux, pour favoriser la circulation du "vrai sang" au sens novarinien, ouvrir la voie au "dialogue intergénérationnel", "échapper à l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du temps""se délivrer de l'addiction virtuelle", "penser son histoire en termes de destin", "se réapproprier sa propre langue".
 Olivier Py,  Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui, Leçon inaugurale du 4 décembre 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national. 

"Le théâtre, une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là. Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis des outils émotionnels pour réinterpréter le réel."

Olivier Py, Entretien avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010. 


 "Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialiser, de le rendre sensible (...) Mon désir est de ramener le spectateur dans le présent."

Joël Pommerat, Entretien  avec Jean-François Perrier



"Tempo e galant'uomo ", Figaro 
 Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5


à suivre : Prométhée délivré, Olivier Py 


"Tempo e galant'uomo ", Figaro 
 Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5 






Option Théâtre de Terminales : "Ste" de Sabryna Pierre, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : jeudi 3 mai à 20 heures au Théâtre de l'EABJM.

La valse, Camille Claudel

"je suis une valse

une valse en fa mineur avec ce rien de langueur qui sied aux jeunes filles comme on n'en voit plus, comme on n'en voit guère plus, un rien de langueur et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, comme les tristesses des jeunes filles comme on n'en voit plus, comme on n'en voit guère plus, avec un rien de langueur, ce rien de langueur feinte peut-être et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, ou qui ne semble pas durer, comme les averses sur les jardins des jeunes filles comme on n'en voit plus, comme on n'en voit guère, comme on n'en voit guère plus, avec ce rien de langueur, un rien de langueur feinte peut-être on ne sait pas et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, comme un évanouissement, comme un ruban qui glisse et se dénoue des cheveux des jeunes filles comme on n'en voit guère, comme on n'en voit guère plus, avec ce rien de langueur, ce rien de langueur feinte peut-être car on ne sait pas, on ne saura jamais, comment savoir ?"...


"et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, qui ne peut pas durer sous peine de faire éclater la chrysalide des jeunes filles "...


Sabryna Pierre, finaliste avec Ste du grand prix de littérature dramatique 2011 du Centre National du Théâtre (CNT).


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Restitutions de fin d'année à l'EABJM dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe


La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école

Le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour



Option Théâtre de Terminales :

"Ste" de Sabryna Pierre, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : jeudi 3 mai à 20 heures au Théâtre de l'EABJM.


Option Théâtre de Premières :

'L'Eveil du printemps", de Frank Wedekind, , mise en scène de Marie-Christine Mazzola : mercredi 6 juin à 20 heures au Théâtre de l'EABJM.


Programme et distribution : à suivre...


Ste, Sabryna Pierre : texte dramatique sélectionné en 2011 par le Centre National du Théâtre (CNT).


Sabryna Pierre, finaliste du grand prix de littérature dramatique 2011


Une première sélection d’ouvrages est proposée par les éditeurs eux-mêmes qui soumettent chaque année une à cinq pièces d’expression française publiées au cours de l’année précédente au CNT. A l’issue de deux tours de lecture, le jury du CNT 2011 a désigné cinq finalistes :

Le Menhir, Jean Cagnard (Éditions Théâtrales)

Au Bord, Claudine Galéa (Espace 34)

Au pied du mur sans porte, Lazare (Voix Navigables)

Orgueil, poursuite et décapitation, Marion Aubert (Actes Sud-Papiers)

Ste, Sabrina Pierre (Éditions Théâtrales)

Créé en 2005 par le Ministère de la Culture et de la Communication à l’initiative des Ecrivains associés du théâtre, le grand prix de littérature dramatique est depuis 2011 élaboré et organisé par le CNT chargé de diffuser auprès des professionnels du spectacle vivant 300 exemplaires du texte primé qui sera par ailleurs capté et mis en ondes sur France Culture.


Doté de 4000 euros, présidé par Pauline Sales et composé de douze auteurs de théâtre (Mathieu Bertholet, Denise Chalem, Marie Dillasser, Philippe Dorin, Samuel Gallet, Jean-René Lemoine, David Lescot, Jean-Marie Piemme, Karin Serres, Carole Thibaut et Gérard Watkinsil), le jury a récompensé le 7 novembre 2011 Orgueil, poursuite et décapitation de Marion Aubert (Actes Sud-Papiers).

Lors des années précédentes, le grand prix de littérature dramatique a été attribué à Marc Dugowson (2005), Denise Bonal et Daniel Danis (2006), Joël Pommerat (2007), Michel Deutsch et David Lescot (2008), Christophe Pellet (2009) et Gérard Watkins (2010).

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L'argument de Ste :

Fille d’un magnat de l’industrie laitière, la jeune Rose est retirée du sanatorium où elle était enfermée depuis son adolescence pour épouser le fils d’un sénateur. Elle se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont son visage est devenu l'emblème.

A la croisée des représentations iconiques des boîtes de soupe "Campbell" et des portraits de Marilyn du "pop art" d'Andy Warhol, et dans le prolongement de la restitution de l'Option 1ère de l'année 2010-2011, Une île pourquoi faire (une adaptation du roman d'Olivier Cadiot Un nid pour quoi faire), la problématique de Ste contribue à poursuivre la réflexion sur la traversée des apparences du "theatrum mundi" et participe de l'enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations dans l'art contemporain.

Oedipe Roi, Sophocle

Grâce à mes yeux, Joël Pommerat ; Thanks to my eyes, opéra d'Oscar Bianchi d'après un livret de Joël Pommerat

Braille en couleurs, texte de Léa (élève de Première littéraire)


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee



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Le Bureau des lecteurs de La Comédie Française : à suivre...







Options Théâtre de Terminales : "Ste" de Sabryna Pierre, jeudi 3 mai à 20 heures.

Options Théâtre de Premières : 'L'Eveil du printemps", de Frank Wedekind, mercredi 6 juin à 20 heures.




La jeunesse et l'amour sont soumis à rude épreuve au théâtre, en témoigne la récurrence des mises en scène de leur sacrifice sur la scène, notamment dans la programmation proposée cette année aux élèves des « Ateliers" de Théâtre de Terminales et de Premières : de Roméo et Juliette dans la mise en scène d'Olivier Py à "Salle d'attente" de Krystian Lupa, de Moritz et Melchior dans L'Eveil du printemps de Frank Wedekind à Rose dans Ste de Sabryna Pierre (les textes dramatiques choisis par Marie-Christine Mazzola, intervenante metteur en scène dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, pour les restitutions de fin d'année), ils le sont dans un monde en guerre comme celui du chant XXIV de l'Iliade dont Andromaque de Racine mis en scène à La Comédie Française par Muriel Mayette souligne les conséquences lourdes de menaces pour la mère et l'enfant survivant aux ruines de leur peuple ou celui de "la très jeune fille"* de Ste , Rose qui se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont sa beauté est devenue l'emblème.

* "La très jeune fille" : périphrase de Joël Pommerat pour Cendrillon.


« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant, Olivier Py


La jeunesse et l'amour à l'épreuve de l'école et du théâtre : à suivre...




Le "pari de la jeunesse" d'Olivier Py : "le voyage idéal" continue...



Une "école du spectateur, aujourd'hui"


Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école


Un "dialogue intergénérationnel"


au service d'


"une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt


citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux", organisées par Marylène Bouland dans le cadre de Présent Composé.




"La parole comme présence à soi et au monde"
, Olivier Py

"Le théâtre, une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là. Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis des outils émotionnels pour réinterpréter le réel." Olivier Py

Entretien d'Olivier Py avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010





"N'y a-t-il pas en vous, comme en moi, ce sentiment que rien n'est plus noble, que rien n'est plus nécessaire et substantiel que de parler à la génération qui vient.

Que de tenter, avec quelquefois humilité et d'autres fois insolence de confirmer en eux la dignité de leur génération. Il arrive à mon âge, sans être trop avancé, que déçu par les rêves qui sont ennuyés d'eux-mêmes et perdant espoir en sa propre génération, on se prenne à considérer que le seul espoir vraiment brillant est celui que l'on a dans la génération qui vient."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".




Une pédagogie en actes au
quotidien au théâtre et à l'école
:

"Ce que j'aimerais vous proposer aujourd'hui, c'est de penser la présence de l'art théâtral dans l'éducation comme une chance de rouvrir cette soif d'imprévu et cet amour de ce qui vient. Il s'agit de réserver dans l'apprentissage des connaissances et des techniques un moment où l'enfant, l'adolescent, le jeune homme, la jeune fille est sa propre étude. Où il se découvre lui-même, s'interroge sur son désir profond, abandonne le costume du consommateur et même celui de citoyen pour apprendre à vivre.

J'ose dire que le théâtre dans cette perspective est un voyage idéal. Il ne nécessite pas de technique difficile, pas de technologie connexe, pas de connaissance écrasante, il ne nécessite rien qui ne soit inaccessible. Des hommes, des femmes, un lieu, un temps. Il nécessite peut-être d'échapper à l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du temps. Mais il ne se dévore pas d'impatience, il faut des années pour jouer assez mal du violon, l'homme qui entre sur scène dès la première minute connaît la grandeur et l'effroi et la beauté et l'exigence et la joie de l'art dramatique.

Le théâtre va permettre presque instantanément de se délivrer de l'addiction virtuelle, de penser son histoire en, termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais essayer de vous encourager à reconnaître."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".




"Mon désir est de ramener le spectateur dans le temps présent."

"Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialiser ; de le rendre sensible",

Joël Pommerat,

Entretien n°2 avec Jean-François Perrier





Parce que "les événements ont dépassé la vitesse du sens"


Jean Baudrillard


et que "l'histoire des hommes et la longue succession des synonymes d'un même vocable,



y contredire est un devoir."



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"Tempo è galant'uomo", Figaro (III, 5)



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La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" continue par la magie du « théâtre vivant » des « Cercles/Fictions » du Theatrum mundi dont "le centre est partout, la circonférence nulle part" (à l'image de l'univers selon Pascal), afin de permettre aux « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) » de s'ouvrir à la faveur des rencontres et de devenir « poète(s) de (leur) propre vie » (au sens où l'entendait Goethe), c'est-à-dire metteurs en scène et dramaturges de leurs délivrances (à tous les sens du terme), de se donner le choix de « l'autre » (en soi et hors de soi) et devenir enfin des "grandes personnes" en toute "reconnaissance" et coïncidence de cause.



du Théâtre d'Epidaure (ou du "chant qui guérit")


et de "L'Ecole d'Athènes"



aux "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat et de la scène contemporaine :

"un espace vide" de liberté et de création :

"Des hommes, des femmes, un lieu, un temps", Olivier Py

pour "un signal à travers les flammes", Antonin Artaud

* cité par Peter Brook dans L'Espace vide


"Seul est vrai qu'il faut se créer, créer. Et alors seulement, on se trouve",

Donata dans Se trouver de Luigi Pirandello,

incarnée par Emmanuelle Béart dans une mise en scène de Stanislas Nordey au Théâtre de La Colline


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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école - Le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour : articles suivants


« Le pari de la jeunesse » dans le cadre des Partenariats de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe et La Comédie Française, en lien avec la scène du théâtre contemporain, notamment Le Théâtre de La Colline et Le Théâtre du Rond-Point.


« It's always the same story » chante "le Prince" de Cendrillon, et le théâtre de Joël Pommerat emprunte la magie du conte pour dire aux jeunes (et aux moins jeunes) la nécessité du voyage et l'urgence du "regard éloigné"* des séparations afin d'échapper aux pièges des malentendus ("mal entendus" ?), des dérives discursives sans prise sur le réel et des processus pervers qui emprisonnent parfois dans la culpabilité, la mélancolie et/ou le fanatisme.


*
"la consigne est de poursuivre la marche, et la société ne consiste pas plus en familles que le voyage ne se réduit aux gîtes d'étape qui suspendent momentanément son cours. Des familles dans la société, on peut dire, comme des pauses dans le voyage, qu'elles sont à la fois sa condition et sa négation."

Claude Lévi-Strauss, Le Regard éloigné.




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Le roman collectif "générationnel" des lycéens :

http://tempoeroman2012.blogspot.com


Une réponse "générationnelle" aux héritiers mélancoliques des enfants du siècle romantique * et de l'ère du soupçon.

* "La jeunesse a contre elle la jeunesse", Balzac dans Illusions perdues.



Le roman collectif "générationnel" des lycéens :

http://tempoeroman2012.blogspot.com


L'art et le lycéen dans sa ville : Paris
(dans son école, dans ses voyages...)



Comment participer ?


Romancier "en devenir" et/ou critique littéraire, vous adressez vos textes à cette adresse :

tempoe@hotmail.fr


Vous pouvez commencer à envoyer vos propositions de débuts de romans, de synopsis et de chapitres initiatiques dès aujourd'hui, en respectant les enjeux d'écriture : le personnage (ou le collectif de personnages) est lycéen et romancier-poète. Il fréquente les lieux artistiques et s'engage dans une aventure d'écriture romanesque qui tendrait, suivant la voie ouverte par les "nouveaux romanciers" à mettre en scène "l'aventure d'une écriture" sans pour autant renoncer à raconter une histoire, à "l'écriture d'une aventure" .

Vous pouvez également envoyer vos commentaires sous la forme d'articles.

Les chapitres de roman paraîtront au fil des propositions de chapitres des romanciers lycéens, accompagnés de comptes-rendus de lectures de ces chapitres dans le making of du roman.

Les chapitres et les comptes-rendus de lectures seront lus par le Comité éditorial des lycéens et le Bureau des lecteurs composé d'artistes professionnels ou amateurs engagés personnellement dans un processus de création artistique.


Dès que le synopsis définitif de 25 à 30 chapitres sera fixé, les romanciers lycéens-poètes pourront contribuer à l'écriture collective de ce roman en proposant la rédaction du chapitre de leur choix.

Tous les personnages de ce roman expérimental seront évidemment fictifs et toute ressemblance avec des personnes, des lieux et/ou des situations réels serait coïncidence de "Cercles/fictions" sur les axes diachroniques et synchroniques.

Votre anonymat sera respecté, mais vous pouvez proposer un pseudonyme.


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"Autrefois tu me disais tout", Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5


Prochain article : "Farewell compliment", l'art et la manière.


"Tout est dans la forme", Balzac, Illusions perdues


http://tempoedialectique.blogspot.com

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"Amant alterna Camenae", Virgile


"Les Muses aiment les chants alternés"


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"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac