"Le pari de la jeunesse" d'Olivier Py dans le cadre des Partenariats de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe et La Comédie Française, en lien avec la scène du théâtre contemporain : la jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école.






La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" d'Olivier Py continue par la magie du théâtre vivant des "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat dont "le centre est partout, la circonférence nulle part".





 Option Théâtre de Terminales 2012 - Ste, Sabryna Pierre, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : jeudi 3 mai au Théâtre de l'EABJM, et sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe le 3 juillet 2012 (extraits de la restitution de fin d'année)





 Option Théâtre de Premières 2012 - L'Eveil du printemps, Frank Wedekind, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : mercredi 6 juin au Théâtre de l'EABJM (restitution de fin d'année).




"Des graines pour replanter la forêt spirituelle"

Philippe Jaccottet


 "La parole comme présence à soi et au monde", Olivier Py : "une épopée de la parole" au service d'une "parole plus profonde que la tolérance" selon le voeu d'Hannah Arendt dans La vie de l'esprit (citée sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe dans le cadre de Présent composé : Traversées philosophiques de Raphaël Enthoven sur Les philosophes amoureux), une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école ou le théâtre comme amour du réel, moyen de démêler le vrai du faux, pour favoriser la circulation du "vrai sang" au sens novarinien, ouvrir la voie au "dialogue intergénérationnel", "échapper à l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du temps""se délivrer de l'addiction virtuelle", "penser son histoire en termes de destin", "se réapproprier sa propre langue".
 Olivier Py,  Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui, Leçon inaugurale du 4 décembre 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national. 

"Le théâtre, une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là. Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis des outils émotionnels pour réinterpréter le réel."

Olivier Py, Entretien avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010. 


 "Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialiser, de le rendre sensible (...) Mon désir est de ramener le spectateur dans le présent."

Joël Pommerat, Entretien  avec Jean-François Perrier



"Tempo e galant'uomo ", Figaro 
 Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5


à suivre : Prométhée délivré, Olivier Py 


"Tempo e galant'uomo ", Figaro 
 Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5 






Option Théâtre de Terminales : "Ste" de Sabryna Pierre, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : jeudi 3 mai à 20 heures au Théâtre de l'EABJM.

La valse, Camille Claudel

"je suis une valse

une valse en fa mineur avec ce rien de langueur qui sied aux jeunes filles comme on n'en voit plus, comme on n'en voit guère plus, un rien de langueur et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, comme les tristesses des jeunes filles comme on n'en voit plus, comme on n'en voit guère plus, avec un rien de langueur, ce rien de langueur feinte peut-être et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, ou qui ne semble pas durer, comme les averses sur les jardins des jeunes filles comme on n'en voit plus, comme on n'en voit guère, comme on n'en voit guère plus, avec ce rien de langueur, un rien de langueur feinte peut-être on ne sait pas et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, comme un évanouissement, comme un ruban qui glisse et se dénoue des cheveux des jeunes filles comme on n'en voit guère, comme on n'en voit guère plus, avec ce rien de langueur, ce rien de langueur feinte peut-être car on ne sait pas, on ne saura jamais, comment savoir ?"...


"et tout à coup comme un sursaut, une brève tachycardie, et un accent tragique qui ne dure pas, qui ne peut pas durer sous peine de faire éclater la chrysalide des jeunes filles "...


Sabryna Pierre, finaliste avec Ste du grand prix de littérature dramatique 2011 du Centre National du Théâtre (CNT).


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Restitutions de fin d'année à l'EABJM dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe


La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école

Le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour



Option Théâtre de Terminales :

"Ste" de Sabryna Pierre, mise en scène de Marie-Christine Mazzola : jeudi 3 mai à 20 heures au Théâtre de l'EABJM.


Option Théâtre de Premières :

'L'Eveil du printemps", de Frank Wedekind, , mise en scène de Marie-Christine Mazzola : mercredi 6 juin à 20 heures au Théâtre de l'EABJM.


Programme et distribution : à suivre...


Ste, Sabryna Pierre : texte dramatique sélectionné en 2011 par le Centre National du Théâtre (CNT).


Sabryna Pierre, finaliste du grand prix de littérature dramatique 2011


Une première sélection d’ouvrages est proposée par les éditeurs eux-mêmes qui soumettent chaque année une à cinq pièces d’expression française publiées au cours de l’année précédente au CNT. A l’issue de deux tours de lecture, le jury du CNT 2011 a désigné cinq finalistes :

Le Menhir, Jean Cagnard (Éditions Théâtrales)

Au Bord, Claudine Galéa (Espace 34)

Au pied du mur sans porte, Lazare (Voix Navigables)

Orgueil, poursuite et décapitation, Marion Aubert (Actes Sud-Papiers)

Ste, Sabrina Pierre (Éditions Théâtrales)

Créé en 2005 par le Ministère de la Culture et de la Communication à l’initiative des Ecrivains associés du théâtre, le grand prix de littérature dramatique est depuis 2011 élaboré et organisé par le CNT chargé de diffuser auprès des professionnels du spectacle vivant 300 exemplaires du texte primé qui sera par ailleurs capté et mis en ondes sur France Culture.


Doté de 4000 euros, présidé par Pauline Sales et composé de douze auteurs de théâtre (Mathieu Bertholet, Denise Chalem, Marie Dillasser, Philippe Dorin, Samuel Gallet, Jean-René Lemoine, David Lescot, Jean-Marie Piemme, Karin Serres, Carole Thibaut et Gérard Watkinsil), le jury a récompensé le 7 novembre 2011 Orgueil, poursuite et décapitation de Marion Aubert (Actes Sud-Papiers).

Lors des années précédentes, le grand prix de littérature dramatique a été attribué à Marc Dugowson (2005), Denise Bonal et Daniel Danis (2006), Joël Pommerat (2007), Michel Deutsch et David Lescot (2008), Christophe Pellet (2009) et Gérard Watkins (2010).

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L'argument de Ste :

Fille d’un magnat de l’industrie laitière, la jeune Rose est retirée du sanatorium où elle était enfermée depuis son adolescence pour épouser le fils d’un sénateur. Elle se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont son visage est devenu l'emblème.

A la croisée des représentations iconiques des boîtes de soupe "Campbell" et des portraits de Marilyn du "pop art" d'Andy Warhol, et dans le prolongement de la restitution de l'Option 1ère de l'année 2010-2011, Une île pourquoi faire (une adaptation du roman d'Olivier Cadiot Un nid pour quoi faire), la problématique de Ste contribue à poursuivre la réflexion sur la traversée des apparences du "theatrum mundi" et participe de l'enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations dans l'art contemporain.

Oedipe Roi, Sophocle

Grâce à mes yeux, Joël Pommerat ; Thanks to my eyes, opéra d'Oscar Bianchi d'après un livret de Joël Pommerat

Braille en couleurs, texte de Léa (élève de Première littéraire)


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee



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Le Bureau des lecteurs de La Comédie Française : à suivre...







Options Théâtre de Terminales : "Ste" de Sabryna Pierre, jeudi 3 mai à 20 heures.

Options Théâtre de Premières : 'L'Eveil du printemps", de Frank Wedekind, mercredi 6 juin à 20 heures.




La jeunesse et l'amour sont soumis à rude épreuve au théâtre, en témoigne la récurrence des mises en scène de leur sacrifice sur la scène, notamment dans la programmation proposée cette année aux élèves des « Ateliers" de Théâtre de Terminales et de Premières : de Roméo et Juliette dans la mise en scène d'Olivier Py à "Salle d'attente" de Krystian Lupa, de Moritz et Melchior dans L'Eveil du printemps de Frank Wedekind à Rose dans Ste de Sabryna Pierre (les textes dramatiques choisis par Marie-Christine Mazzola, intervenante metteur en scène dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, pour les restitutions de fin d'année), ils le sont dans un monde en guerre comme celui du chant XXIV de l'Iliade dont Andromaque de Racine mis en scène à La Comédie Française par Muriel Mayette souligne les conséquences lourdes de menaces pour la mère et l'enfant survivant aux ruines de leur peuple ou celui de "la très jeune fille"* de Ste , Rose qui se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont sa beauté est devenue l'emblème.

* "La très jeune fille" : périphrase de Joël Pommerat pour Cendrillon.


« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant, Olivier Py


La jeunesse et l'amour à l'épreuve de l'école et du théâtre : à suivre...




Le "pari de la jeunesse" d'Olivier Py : "le voyage idéal" continue...



Une "école du spectateur, aujourd'hui"


Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école


Un "dialogue intergénérationnel"


au service d'


"une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt


citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux", organisées par Marylène Bouland dans le cadre de Présent Composé.




"La parole comme présence à soi et au monde"
, Olivier Py

"Le théâtre, une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là. Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis des outils émotionnels pour réinterpréter le réel." Olivier Py

Entretien d'Olivier Py avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010





"N'y a-t-il pas en vous, comme en moi, ce sentiment que rien n'est plus noble, que rien n'est plus nécessaire et substantiel que de parler à la génération qui vient.

Que de tenter, avec quelquefois humilité et d'autres fois insolence de confirmer en eux la dignité de leur génération. Il arrive à mon âge, sans être trop avancé, que déçu par les rêves qui sont ennuyés d'eux-mêmes et perdant espoir en sa propre génération, on se prenne à considérer que le seul espoir vraiment brillant est celui que l'on a dans la génération qui vient."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".




Une pédagogie en actes au
quotidien au théâtre et à l'école
:

"Ce que j'aimerais vous proposer aujourd'hui, c'est de penser la présence de l'art théâtral dans l'éducation comme une chance de rouvrir cette soif d'imprévu et cet amour de ce qui vient. Il s'agit de réserver dans l'apprentissage des connaissances et des techniques un moment où l'enfant, l'adolescent, le jeune homme, la jeune fille est sa propre étude. Où il se découvre lui-même, s'interroge sur son désir profond, abandonne le costume du consommateur et même celui de citoyen pour apprendre à vivre.

J'ose dire que le théâtre dans cette perspective est un voyage idéal. Il ne nécessite pas de technique difficile, pas de technologie connexe, pas de connaissance écrasante, il ne nécessite rien qui ne soit inaccessible. Des hommes, des femmes, un lieu, un temps. Il nécessite peut-être d'échapper à l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du temps. Mais il ne se dévore pas d'impatience, il faut des années pour jouer assez mal du violon, l'homme qui entre sur scène dès la première minute connaît la grandeur et l'effroi et la beauté et l'exigence et la joie de l'art dramatique.

Le théâtre va permettre presque instantanément de se délivrer de l'addiction virtuelle, de penser son histoire en, termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais essayer de vous encourager à reconnaître."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".




"Mon désir est de ramener le spectateur dans le temps présent."

"Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialiser ; de le rendre sensible",

Joël Pommerat,

Entretien n°2 avec Jean-François Perrier





Parce que "les événements ont dépassé la vitesse du sens"


Jean Baudrillard


et que "l'histoire des hommes et la longue succession des synonymes d'un même vocable,



y contredire est un devoir."



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"Tempo è galant'uomo", Figaro (III, 5)



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La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" continue par la magie du « théâtre vivant » des « Cercles/Fictions » du Theatrum mundi dont "le centre est partout, la circonférence nulle part" (à l'image de l'univers selon Pascal), afin de permettre aux « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) » de s'ouvrir à la faveur des rencontres et de devenir « poète(s) de (leur) propre vie » (au sens où l'entendait Goethe), c'est-à-dire metteurs en scène et dramaturges de leurs délivrances (à tous les sens du terme), de se donner le choix de « l'autre » (en soi et hors de soi) et devenir enfin des "grandes personnes" en toute "reconnaissance" et coïncidence de cause.



du Théâtre d'Epidaure (ou du "chant qui guérit")


et de "L'Ecole d'Athènes"



aux "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat et de la scène contemporaine :

"un espace vide" de liberté et de création :

"Des hommes, des femmes, un lieu, un temps", Olivier Py

pour "un signal à travers les flammes", Antonin Artaud

* cité par Peter Brook dans L'Espace vide


"Seul est vrai qu'il faut se créer, créer. Et alors seulement, on se trouve",

Donata dans Se trouver de Luigi Pirandello,

incarnée par Emmanuelle Béart dans une mise en scène de Stanislas Nordey au Théâtre de La Colline


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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école - Le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour : articles suivants


« Le pari de la jeunesse » dans le cadre des Partenariats de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe et La Comédie Française, en lien avec la scène du théâtre contemporain, notamment Le Théâtre de La Colline et Le Théâtre du Rond-Point.


« It's always the same story » chante "le Prince" de Cendrillon, et le théâtre de Joël Pommerat emprunte la magie du conte pour dire aux jeunes (et aux moins jeunes) la nécessité du voyage et l'urgence du "regard éloigné"* des séparations afin d'échapper aux pièges des malentendus ("mal entendus" ?), des dérives discursives sans prise sur le réel et des processus pervers qui emprisonnent parfois dans la culpabilité, la mélancolie et/ou le fanatisme.


*
"la consigne est de poursuivre la marche, et la société ne consiste pas plus en familles que le voyage ne se réduit aux gîtes d'étape qui suspendent momentanément son cours. Des familles dans la société, on peut dire, comme des pauses dans le voyage, qu'elles sont à la fois sa condition et sa négation."

Claude Lévi-Strauss, Le Regard éloigné.




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Le roman collectif "générationnel" des lycéens :

http://tempoeroman2012.blogspot.com


Une réponse "générationnelle" aux héritiers mélancoliques des enfants du siècle romantique * et de l'ère du soupçon.

* "La jeunesse a contre elle la jeunesse", Balzac dans Illusions perdues.



Le roman collectif "générationnel" des lycéens :

http://tempoeroman2012.blogspot.com


L'art et le lycéen dans sa ville : Paris
(dans son école, dans ses voyages...)



Comment participer ?


Romancier "en devenir" et/ou critique littéraire, vous adressez vos textes à cette adresse :

tempoe@hotmail.fr


Vous pouvez commencer à envoyer vos propositions de débuts de romans, de synopsis et de chapitres initiatiques dès aujourd'hui, en respectant les enjeux d'écriture : le personnage (ou le collectif de personnages) est lycéen et romancier-poète. Il fréquente les lieux artistiques et s'engage dans une aventure d'écriture romanesque qui tendrait, suivant la voie ouverte par les "nouveaux romanciers" à mettre en scène "l'aventure d'une écriture" sans pour autant renoncer à raconter une histoire, à "l'écriture d'une aventure" .

Vous pouvez également envoyer vos commentaires sous la forme d'articles.

Les chapitres de roman paraîtront au fil des propositions de chapitres des romanciers lycéens, accompagnés de comptes-rendus de lectures de ces chapitres dans le making of du roman.

Les chapitres et les comptes-rendus de lectures seront lus par le Comité éditorial des lycéens et le Bureau des lecteurs composé d'artistes professionnels ou amateurs engagés personnellement dans un processus de création artistique.


Dès que le synopsis définitif de 25 à 30 chapitres sera fixé, les romanciers lycéens-poètes pourront contribuer à l'écriture collective de ce roman en proposant la rédaction du chapitre de leur choix.

Tous les personnages de ce roman expérimental seront évidemment fictifs et toute ressemblance avec des personnes, des lieux et/ou des situations réels serait coïncidence de "Cercles/fictions" sur les axes diachroniques et synchroniques.

Votre anonymat sera respecté, mais vous pouvez proposer un pseudonyme.


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"Autrefois tu me disais tout", Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5


Prochain article : "Farewell compliment", l'art et la manière.


"Tout est dans la forme", Balzac, Illusions perdues


http://tempoedialectique.blogspot.com

http://tempoethique.blogspot.com

http://tempoepoesie.blogspot.com

http://tempoemythe.blogspot.com



"Amant alterna Camenae", Virgile


"Les Muses aiment les chants alternés"


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"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac


La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école - le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour





Options Théâtre de Terminales : "Ste" de Sabryna Pierre, jeudi 3 mai à 20 heures.

Options Théâtre de Premières : 'L'Eveil du printemps", de Frank Wedekind, mercredi 6 juin à 20 heures.




La jeunesse et l'amour sont soumis à rude épreuve au théâtre, en témoigne la récurrence des mises en scène de leur sacrifice sur la scène, notamment dans la programmation proposée cette année aux élèves des « Ateliers" de Théâtre de Terminales et de Premières : de Roméo et Juliette dans la mise en scène d'Olivier Py à "Salle d'attente" de Krystian Lupa, de Moritz et Melchior dans L'Eveil du printemps de Frank Wedekind à Rose dans Ste de Sabryna Pierre (les textes dramatiques choisis par Marie-Christine Mazzola, intervenante metteur en scène dans le cadre du Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, pour les restitutions de fin d'année), ils le sont dans un monde en guerre comme celui du chant XXIV de l'Iliade dont Andromaque de Racine mis en scène à La Comédie Française par Muriel Mayette souligne les conséquences lourdes de menaces pour la mère et l'enfant survivant aux ruines de leur peuple ou celui de "la très jeune fille"* de Ste , Rose qui se lacère le visage pour ne pas collaborer à la guerre commerciale dont sa beauté est devenue l'emblème. Il est rare que la jeunesse et l'amour sortent indemnes de l'Anankê comme Amalthéa et Manuel aux « noms de conte de fées » de Bulbus dans la pièce d'Anja Hilling (mais est-ce vraiment le cas ?), ou … Figaro et Suzanne qui finissent par se marier à la fin à la fin de leur « Folle journée ». En France, tout finit en chanson, dit-on...


* "La très jeune fille" : périphrase de Joël Pommerat pour Cendrillon.


C'est en chanson que finit « La Folle journée » du Mariage de Figaro de Beaumarchais, « la première représentation dans la nouvelle salle de La Comédie Française (l'actuel Odéon) : c'est un triomphe, sans aucun doute le plus grand succès du XVIIIème siècle » ainsi que le souligne l'Anthologie de L'avant-scène théâtre dans Le théâtre français du XVIIIème siècle.


Reste par-delà la gaieté envolée de Figaro dans « La mère coupable », l'histoire entrelacée de « La Maison de Molière » et du Théâtre de l'Odéon … et Joël Pommerat, notre Beaumarchais du XXIème siècle, seul capable d'unir un théâtre populaire et expérimental sans oublier les enfants : "la très jeune fille", "cet enfant", la mère et l'enfant.


« Qu'est-ce qu'être jeune aujourd'hui, quand les cinquantenaires ne veulent pas renoncer à leur jeunesse ? De quelle manière notre époque tue-t-elle une homme ? Avons-nous troqué le monde de la connaissance contre celui de l'information ? » Wajdi Mouawad




« Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants », ce n'est pas ainsi que se termine Cendrillon de Joël Pommerat, ni Pinocchio, ni Le Petit Chaperon rouge, à la différence de La Vraie fiancée d'Olivier Py, pourtant... le « voyage idéal » à la façon d'Olivier Py et de Joël Pommerat continue au « théâtre vivant » des « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) », succédant à l'ironie du conte philosophique voltairien et au réalisme du roman d'apprentissage pour renouer avec le "regard éloigné"* du mythe.

* "la consigne est de poursuivre la marche, et la société ne consiste pas plus en familles que le voyage ne se réduit aux gîtes d'étape qui suspendent momentanément son cours. Des familles dans la société, on peut dire, comme des pauses dans le voyage, qu'elles sont à la fois sa condition et sa négation."

Claude Lévi-Strauss, Le Regard éloigné.


« Quelle forêt, quelle princesse ?», Pour un oui ou pour un non de de Nathalie Sarraute



Un "dialogue intergénérationnel" pour "une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe dans le cadre des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux".

"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe, écris des romans", pour éviter les dérives discursives sans prise sur le réel et les malentendus (« mal » entendu ?), fais du théâtre, Little Boy ! conseillerait peut-être Albert Camus qui avouait* être heureux dans un théâtre, parce que « La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant» ainsi que le reconnaissait Olivier Py en en 2009 dans sa Leçon inaugurale au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".


* avouait car il est malséant, ajoutait dit, de montrer sa joie et son bonheur, d'afficher sa bonne humeur sans provoquer le mépris qui est selon lui, toujours une forme de sottise.


« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant, Olivier Py


L'enquête sur la jeunesse et l'amour à l'épreuve de l'école et du théâtre : Raphaël Enthoven et "les philosophes amoureux".

à suivre...


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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école



"Autrefois tu me disais tout", Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, III, 5

http://tempoedialectique.blogspot.com



Un "dialogue intergénérationnel"

pour "une parole plus profonde que la tolérance", Hannah Arendt*

http://tempoeroman2012.blogspot.com


* citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours dans le cadre des "Traversées philosophiques" : "les philosophes amoureux".



"Petit Poucet rêveur"... "un pied près de mon coeur",

"Ma Bohême", Arthur Rimbaud



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Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école


"Le théâtre va permettre presque instantanément de se délivrer de l'adiction virtuelle, de penser son histoire en, termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais essayer de vous encourager à reconnaître."

Olivier Py,

Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national :"La parole comme présence à soi et au monde", "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".


"Mon désir est de ramener le spectateur dans le temps présent."

Joël Pommerat,

Entretien n°2 avec Jean-François Perrier





"Tempo è galant'uomo", Figaro (III, 5) :


"Une autre de mes tentatives est de représenter le temps, de le matérialiser ; de le rendre sensible",

Joël Pommerat, Entretien n°2 avec Jean-François Perrier


Parce que "les événements ont dépassé la vitesse du sens" * et que "l'histoire des hommes et la longue succession des synonymes d'un même vocable" ... y contredire est un devoir."

* Jean Baudrillard


Le roman collectif "générationnel" des lycéens : http://tempoeroman2012.blogspot.com


Une réponse "générationnelle" aux héritiers mélancoliques des enfants du siècle romantique * et de l'ère du soupçon.


* "La jeunesse a contre elle la jeunesse", Balzac dans Illusions perdues.




La jeunesse a pour elle la jeunesse : le "voyage idéal" continue par la magie du « théâtre vivant » des « Cercles/Fictions » du Theatrum mundi dont "le centre est partout, la circonférence nulle part" (à l'image de l'univers selon Pascal), afin de permettre aux « Petit(s) Poucet(s) rêveur(s) » de s'ouvrir à la faveur des rencontres de « l'autre » (en soi et hors de soi) et de devenir « poète(s) de (leur) propre vie » (au sens où l'entendait Goethe), c'est-à-dire metteurs en scène et dramaturges de leurs délivrances (à tous les sens du terme), enfin de devenir des "grandes personnes" en toute "reconnaissance" et coïncidence de cause.


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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre et de l'école :


"un lieu, un temps"...


« La jeunesse n'est pas un âge heureux. C'est l'âge où l'on espère peu. C'est l'âge où le passé est le plus pesant» ainsi que le soulignait Olivier Py en 2009 dans sa Leçon inaugurale au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui", c'est pourquoi il importe tant qu'elle se trouve elle aussi dans un théâtre, délivrée du poids de la culpabilité familiale et des prisons du fanatisme, de la mélancolie autant que du « rire panique » et des malentendus afin de prévenir l'irréparable conséquence des dérives discursives de « Notre Terreur » sans prise sur le réel ainsi que le dénonce en creux Sylvain Creuzevault dans la création collective mise en scène au Théâtre de La Colline, pour ce qui est des vagues de folie collective, ou de la noire mélancolie de Cendrillon, prisonnière de son chagrin et de sa culpabilité à cause d'un malentendu, d'une « imbroille » dont le théâtre magique de Joël Pommerat, en Figaro du XXIème siècle, apprend à remonter le fil, pour le dénouer :


"Tempo è galant' uomo"



du Théâtre d'Epidaure (ou du "chant qui guérit")


et de "L'Ecole d'Athènes"




aux "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat et de la scène contemporaine :

"un espace vide" de liberté et de création par "intermittences"

pour "un signal à travers les flammes" *


* Antonin Artaud cité par Peter Brook dans L'Espace vide



« le pari de la jeunesse » d'Olivier Py et de Joël Pommerat : à suivre...


« It's always the same story » chante "le Prince" de Cendrillon, et le théâtre de Joël Pommerat emprunte la magie du conte pour dire aux jeunes (et aux moins jeunes) la nécessité du voyage et l'urgence du "regard éloigné"* des séparations afin d'échapper aux pièges des malentendus ("mal entendus" ?), des dérives discursives sans prise sur le réel et des processus pervers qui emprisonnent parfois dans la culpabilité, la mélancolie et/ou le fanatisme.


*
"la consigne est de poursuivre la marche, et la société ne consiste pas plus en familles que le voyage ne se réduit aux gîtes d'étape qui suspendent momentanément son cours. Des familles dans la société, on peut dire, comme des pauses dans le voyage, qu'elles sont à la fois sa condition et sa négation."

Claude Lévi-Strauss, Le Regard éloigné.

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La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre d'Olivier Py et de Joël Pommerat :

« Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants », ce n'est pas ainsi que se termine Roméo et Juliette, ni Cendrillon de Joël Pommerat, ni Pinocchio, ni Le Petit Chaperon rouge, ni Thanks to my eyes.




« It's always the same story », chante de façon autopro-vocatrice (au sens étymologique) le « Prince » de Joël Pommerat pour dire la nécessité du « regard éloigné » et l'importance de se donner « le choix » de l'autre en soi et hors de soi lors de la traversée de « la forêt profonde » du « Petit Chaperon rouge » ou de « l'île au plaisir » de Pinocchio et d'échapper au « vertige des animaux avant l'abattage », le danger du cloisonnement des localisations et des nidifications perverses des "enfants terribles" de Saturne et se demander "un nid pour quoi faire" dans "la ronde du carré" de Dämonen et l'urgence du "regard éloigné" des séparations pour "faire son oedipe" et dissiper les malentendus des familles toxiques du "sang des promesses" primitives et/ou du "locataire chimérique" toujours prêts à se retourner contre le premier bouc-émissaire isolé du groupe ainsi que le raconte en une longue phrase le témoin de Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier par la voix de Denis Podalydès au Studio Théâtre de La Comédie Française.


"Tempo è galant'uomo"



"Le théâtre va permettre presque instantanément de se délivrer de l'adiction virtuelle, de penser son histoire en, termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais essayer de vous encourager à reconnaître."

Olivier Py,

"La parole comme présence à soi et au monde", Leçon inaugurale du 4-12 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national : "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui".


"Mon désir est de ramener le spectateur dans le temps présent."

Joël Pommerat,

Entretien n°2 avec Jean-François Perrier


Le théâtre et l'école à l'épreuve de la jeunesse et de l'amour


"Farewell compliment" ?


Les expériences d'enseignement, d'ateliers, de stages, d'échanges, de sessions de formation auxquels j'ai pu participer, de travaux effectués à titre personnel et professionnel pour une pédagogie en actes au quotidien, au théâtre et à l'école.



"Le pari de la jeunesse" d'Olivier Py

« Des hommes, des femmes , un lieu, du temps», Olivier Py


Olivier Py « récemment nommé à la tête du prestigieux Théâtre de l'Odéon », « aux manettes » d'une « Pyrotechnie joyeuse » (ainsi que le titrait Catherine Robert dans son article de La Terrasse en 2007), avec l'ambition sereine d'y travailler à accueillir et à créer ''un théâtre festif et populaire'' en forme de feu d'artifice révélant la force et la beauté du geste artistique » avec une première programmation de « saison qui emprunt(ait) autant aux classiques qu'à l'inédit, qui pari(ait) sur la vivacité de la pensée et des passions et s'adress(ait) à des spectateurs engagés dans une présence au réel joyeuse, émerveillée et désirante»*, de La vraie fiancée à Roméo et Juliette et des Enfants de Saturne à son Prométhée enchaîné, a consacré son « théâtre comme amour du réel » à « la génération qui vient » de même que ses entretiens, ses discours comme celui de la Leçon inaugurale du 4 décembre 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion du séminaire national "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui" et ses entretiens comme celui avec les étudiants de la Sorbonne en février 2010, tenant la promesse de son entrée en fonction à la Direction de l'Odéon en 2007 : « Je veux aussi que le théâtre joue son rôle dans la cité : multiplier les débats, les rencontres avec le public, les rencontres interprofessionnelles», exprimant par ses choix de programmation et ses actions concrètes son « empreinte théâtrale » son engagement de situer l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec les théâtres nationaux, au centre d'une constellation de « multiplicateurs de progrès » de la scène contemporaine, qui comme lui multiplient les actions pour un « théâtre vivant » en lien avec les établissements scolaires avec notamment le Partenariat de l'Odéon-Théâtre de l'Europe (2010-2012) avec l'EABJM pour entretenir « un dialogue intergénérationnel » avec « la jeunesse » et contribuer à inscrire « la lettre volée » d' « une parole plus profonde que la tolérance » en constellation dans l'Espace vide des « Ciels » d'une « génération qui vient » délivrée des dieux cruels afin que la promesse orphique et prométhéenne rayonne en « Cercles/Fictions » à « l'endroit du décor » comme à l'envers, tel « un signal à travers les flammes » autour Die Sonne pour transmettre aux hommes « un peu de braise au creux d'une tige de roseau » afin que « la poésie et la beauté » ne soient destruction et sacrifices que sur la scène du « théâtre vivant ».


C'est « l'époque qui parle à travers » le théâtre, le poète et le philosophe dans la cité à la recherche d'"une parole plus profonde que la tolérance" suivant le voeu d'Hannah Arendt citée sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe. Aussi ai-je favorisé les occasions de rencontres des collégiens et des lycéens avec les "mutiplicateur(s) de progrès" que représentent les théâtres, les dramaturges, les metteurs en scène et leurs équipes artistiques et les ai-je accompagnés de mon mieux sur le chemin de l'"école du spectateur" aujourd'hui, reconnaissante à la scène contemporaine (quel que soit le lieu où elle se joue, qu'elle présente des créations ou des relectures de textes du répertoire par des mises en scène contemporaines), aux artistes chroniqueurs de leur temps, associés à l'école et à la famille d'avoir contribué à inventer de nouveaux chemins, de nouveaux rythmes pour "grandir ensemble", au nom de tous les jeunes qui leur sont également reconnaissants d'avoir rendu possibles ces expériences de "théâtre vivant", et plus particulièrement à la générosité d'Olivier Py, de Raphaël Enthoven et de Joël Pommerat, de faire renaître des flammes de la guerre et du « sang des promesses » des révolutions une « une parole plus profonde que la tolérance » grâce à l' « épopée (d'une) parole » (suivant l'expression d'Olivier Py), libératrice de la colère des "enfants de Saturne » pour transmettre à la jeunesse « une parole qui sauve » de « la réalité dictatoriale » de la société du spectacle « dont la fabrique de l'image est devenu un absolu politique » , avec « la mesure en héritage » des Suppliantes d'Eschyle dans La Trilogie de la guerre représentée dans les écoles grâce au théâtre d'intervention « Hors les murs » d'Olivier Py et lui permettre de retrouver la promesse perdue du Prométhée délivré d'Eschyle et de conquérir, grâce à « la possibilité de la parole donnée aux hommes », la promesse de l'aube suivant le vœu rimbaldien d'Olivier Py à qui les élèves de l'EABJM et moi-même rendons un fervent hommage dans ce dossier qui lui est consacré, inscrit dans l'Epilogue de son Prométhée délivré : « Un matin vient sur la face blanche de la mer ... »


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Une pédagogie en actes au quotidien au théâtre et à l'école


"Une école du spectateur, aujourd'hui" : une école du regard...


Est-ce "l'époque qui lit" à travers ces théâtres, les oeuvres et les artistes qui y sont programmés ?


« Lorsque j'ai découvert au détour d'un écrit de Brecht, qu'à côté de l'art de l'acteur, du metteur en scène, et de ses collaborateurs artistiques, existait aussi, et à égalité, l'art du spectateur, j'ai été profondément réjoui, car je pense vraiment que pour qu'un spectacle ait lieu, il faut être deux, il y a la scène et la salle. Le travail du spectateurs devrait être aussi artistique que la proposition que lui font les artistes du plateau. Je le dis sans démagogie. Ce qui a l'air d'être une boutade chez Brecht, cet « art du spectateur », je le prends très au sérieux. Mettre cet art en relation avec la distanciation telle qu'elle agit concrètement au plateau me paraît très juste ; c'est un travail commun de prise de conscience, d'éclaircissement lucide de ce qui est ressenti. La théorie ne nuit pas à la sensualité, ni à la sensibilité, au contraire je suis convaincu qu'elle la décuple. »


Le théâtre ainsi conçu par Yannick Mancel participe à la fois du jeu de société avec respect des règles de civisme et de savoir vivre et de la formation artistique et culturelle des élèves confiés aux enseignants de théâtre en vue de la préparation aux épreuves du Baccalauréat de théâtre. Ainsi, les échanges entre les élèves en vue de la préparation des entretiens théoriques du baccalauréat en amont d'une représentation à partir des informations qu'ils ont collectées (dossier de presse, et lecture du texte par exemple pour Andromaque de Racine et du Sur Racine de Roland Barthes dont Muriel Mayette s'est inspirée pour sa mise en scène à La Comédie Française) ont été suivis d'exercice de « cut up » en Pratique avec la distribution d'extraits de texte dans le désordre pour servir de base à des improvisations pour une mise en voix et en espace de chacun avant la reconstruction par le groupe et sa proposition d'une mise en scène devant l'ensemble des membres du groupe. Après une représentation, les élèves commencent par jeter sur le vif sur le papier leurs premières réactions, exprimant leurs coups de cœur, leurs rejets : « ma première impression en arrivant dans le théâtre , puis en entrant dans la salle », « j'étais placé à tel endroit », « j'ai pu voir », je n'ai pas pu voir », « j'ai aimé », « j'ai moins aimé », « j'ai vu », « je n'a pas vu », « j'ai compris », « j'ai moins compris », « je n'ai pas compris », « je m'attendais à », « j'ai été surpris par » , se réservant de procéder à une lecture plus approfondie sur dossier pour la semaine suivante afin de préparer l'entretien avec le groupe.


Les stages théoriques et pratiques proposés aux enseignants par les théâtre comme ceux du TNB ou de La Colline et les Associations comme l'ANRAT ou le CMEA m'ont permis de développer et d'approfondir une expérience de théâtre complémentaire en associant la théorie et la pratique avec des passages sur plateau pour des improvisations, des lectures, des interprétations et des mises en scène. Ils me paraissent indispensables pour légitimer non seulement l'enseignement du théâtre, mais toute forme enseignement adressé a des jeunes (ou des moins jeunes), ainsi ceux proposés par Stanislas Nordey au TNB de Rennes en 2005 autour de la représentation du Triomphe de l'amour (stage pratique pour les enseignants, puis pour les élèves qui ont pu ensuite assister à une répétition avant la représentation et la rencontre de l'équipe artistique) et par le Théâtre de La Colline : « L'école du regard » (La réception du spectacle Les Grandes Personnes avec Florence Chantriaux et Jean-Noël Beruguière du CMEA et « Texte et représentation : découverte des dramaturgies actuelles et pratique du plateau », Gérard Elbaz et Thierry Paret mes 17-20-24-27 nov.).


Les préparations en aval et en amont des représentations destinées à favoriser les conditions de la réception garantissent aux théâtres, par voie de conséquence, une qualité d'écoute respectueuse de la représentation mais permettent aussi de développer à plus long terme une sensibilité artistique, une analyse plus autorisée, mieux formulée des représentations théâtrales parce que fondée sur une expérience plus précise, plus complète, plus nuancée de spectateur suivant un processus développé en plusieurs temps parce qu'elles ont rendu possible la construction, avec les élèves, les enseignants et les professionnels du spectacle de ces formations, d'un regard critique personnel autorisé qu'il devient alors possible de partager, voire de confronter dans le cadre d'un groupe. Les expériences de « théâtre vivant » au cours de ces stages ANRAT aux festivals d'Avignon 2009 e 2010 et de ceux qui ont suivi, à « l'école du regard» du Théâtre de la Colline par l'exemple, m'ont permis de vérifier combien ensemble on devint plus « intelligent » (au sens étymologique de « lire en collectant les signes pour les rassembler ») pour reconstruire rétrospectivement un spectacle à partir de premières perceptions descriptives, puis d' analyses plus approfondies par chacun des membres du groupe, ce que j'ai pu vérifier par la suite dans mes classes à l'occasion de chaque « analyse chorale », d'autant que les remarques des élèves, le plus souvent pertinentes ou déconcertantes, sont toujours significatives d'une lecture « générationnelle » à prendre en compte avec attention et respect même si elles gagnent parfois à être mieux formulées, nuancées, précisées, contextualisée ou approfondies.


Les rencontres comme les « Bords de plateau » à l'Odéon-Théâtre de l'Europe et les conférences-débats du lundi et à l'issue des représentations organisées par Stéphane Braunschweig au Théâtre de La Colline, les Masters Class dans le cadre des Partenariats des Théâtres avec les établissements scolaires comme celui de l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec l'EABJM et la Master Cklass d'Olivier Py, les « Ecoles d'acteurs » du Studio Théâtre et du Vieux Colombier de La Comédie Française et les stages qui mettent en relation les enseignants et les artistes de la scène contemporaine des théâtres et des arts en général, les lectures dans les Théâtres d'auteurs du répertoires et/ou de créations contemporaines avec notamment le jury des « spectateurs engagés » du Bureau des lecteurs du Studio théâtre de La Comédie Française, les "nouvelles fabriques" de théâtre au Théâtre de La Colline et les festivals de jeunes (et moins jeunes) auteurs comme le Festival des impatiences de l'Odéon-Théâtre de l'Europe complétés par les sites des Théâtres, les outils pédagogiques comme les "Pièces démontées" de Jean-Claude Lallias au CRDP, les dossiers pédagogiques et/ou dossiers de presse complémentaires envoyés aux enseignants par les Théâtres, les publications comme la revue Outre-Scène au Théâtre de La Colline, les sites comme educ-theatrecontemporain.net et tribus-odeon.fr et le journal La Terrasse mis gracieusement à la disposition des lycéens dans les Théâtre permettent aux enseignants de préparer leurs élèves à respecter et à comprendre les créations et/ou les mises en scène contemporaines de textes du répertoire du « théâtre vivant » , à pénétrer progressivement les arcanes de représentations qui pourraient leur paraître parfois trop expérimentales, hermétiques et/ou provocatrices (voire choquantes et/ou iconoclastes).


"J'ai vraiment le sentiment que c'est l'époque qui lit à travers moi", Roger Planchon, Pratiques, n°15/16, juillet 1977


L'époque parle « à travers» les spectateurs de son théâtre, pour reprendre l'expression du metteur en scène Roger Planchon. C'est pourquoi il convient de s'interroger sur les modalités de la formation des élèves et des enseignants à l'"école du spectateur, aujourd'hui" et de mesurer les incidences d'un processus de préparation triangulaire (en amont, et en aval des représentations suivant plusieurs temps) destiné à favoriser les conditions de la réception et à garantir aux théâtres, par voie de conséquence, une qualité d'écoute respectueuse de la représentation mais aussi à éveiller à plus long terme une sensibilité artistique et une curiosité culturelle, à susciter un engagement authentique dans le « théâtre vivant », afin qu'aller au théâtre redevienne un acte d'humanité et de civilisation dans la cité suivant sa vocation artistique et thérapeutique à Epidaure par exemple qui était un centre de soin par la musique avant d'être un lieu de divertissement et d'éducation à l'acoustique restée longtemps unique dans le monde occidental.

Considérer que « le temps est lui-même une forme » selon l'expression de Roland Barthes, sur les axes de la synchronie et de la diachronie, afin de respecter son travail en soi et d'accueillir avec un temps délivré de Chronos (ou Saturne) les vagues d'émotions librement, comme elles se présentent dans un premier temps, à leur rythme et suivant leur intensité sans rien forcer ni précipiter afin de ménager des niveaux de perception et de réception plus nuancés pour construire une analyse autorisée et approfondie en plusieurs temps pour ce qui est de la théorie et trouver la bonne distance pour une interprétation paradoxale dans le jeu théâtral comme dans le jeu social, telle me semble être la priorité afin de permettre à « la génération qui vient » de ré-apprivoiser son rapport au temps afin de se délivrer de « l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du temps », de retrouver le temps d'une représentation et de se retrouver le temps de cette représentation suivant le vœu d'Olivier Py: "Le théâtre, Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis des outils émotionnels pour réinterpréter le réel." Entretien d'Olivier Py avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010.


"Tempo è galant'uomo" , Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (III, 5)


« Le théâtre vivant » indissociable de « l'art du spectateur » invite les élèves de « la génération qui vient » à devenir les metteurs en scène de leur propre mode de réception et de création, co-auteurs, co-acteurs et co-metteurs en scène de leur comportement à la ville (dans la salle d'un théâtre par exemple ou dans le cadre collectif d'un cours ou d'une réunion), comme à la scène, de leur discours, de leurs lectures et de leurs mises en scène d'écriture, de leur apprentissage et de leur rythme d'apprentissage, comme de leur interprétation et de leur invention de textes, de leur performance expressive, à l'oral comme à l'écrit dans le cadre de leur participation en classe ou de celui de l'entretien préparatoire à un examen oral, de leur performance logique l'argumentation pour les commentaires et les dissertations de l'écrit des EAF comme imaginative pour l'invention, l'étude des textes littéraires comme celle des représentations théâtrales suivant le parcours de la dramaturgie interprétative d'une lecture chorale : de l'herméneutique à l'épistémologique et à l'heuristique (cf. les stades "lyrique", "épique" et "dramatique" de la composition d'un poème, une "villanelle" dans Dedalus de Joyce). Aussi cette initiation à « l'école du spectateur, aujourd'hui », m'a-t-elle confortée dans les différents projets pédagogiques que j'ai mis en place dans mes classes de théâtre, mais également de français et de latin, au lycée et au collège, depuis le début de mon enseignement à la suite de ma recherche sur le langage et sa représentation dans le cadre d'un DEA de linguistique sur le concept d'analogie suivant la théorie de la médiation de Jean Gagnepain et du Nouveau Dictionnaire des Synonymes qui a suivi (édité en 1986) construit en constellation par champs conceptuels associés auxquels un double système de lecture renvoie afin de contextualiser les séries de synonymes dans une situation de discours en prise sur le réel et de réduire les facteurs mémorisables et multiplier les combinatoires à l'aide d'une logique et d'une référence.

La formation des jeunes à « l'école du spectateur, aujourd'hui » les engage à réfléchir à la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations à partir de leur l'engagement dans "le théâtre vivant" et à multiplier les occasions d'expérimentations et d'analyses dans le champ de leurs modes de fonctionnement comme dans celui d'un collectif, "en cercles /fictions" appliqués au quotidien dans leur relation à eux-mêmes et aux autres pour favoriser la circulation "plus profonde que la tolérance" suivant le voeu d'Annah Arendt, d' « une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là » dans "l'épopée de la parole" de l'engagement d'Olivier Py à l'Odéon-Théâtre de l'Europe où j'ai retrouvé « l'étincelle motrice et joyeuse » pour continuer à croire en la légitimité de la présence du poète, du philosophe et du philologue dans la cité et en « la force de la parole » quand elle est poésie, c'est-à-dire « vrai sang » au sens novarinien.



"Tempo è galant'uomo"






I - Une "école du spectateur, aujourd'hui" : les expériences d'enseignement, d'ateliers, de stages, d'échanges, de sessions de formation auxquels j'ai pu participer, de travaux effectués à titre personnel et professionnel pour une pédagogie en actes au quotidien, au théâtre et à l'école.


II - Le Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe : "Enseigner le théâtre au collège et au lycée aujourd'hui" , le "pari de la jeunesse" d'Olivier Py ou la jeunesse mise à l'épreuve du théâtre (le développement commenté de l'une des expériences qui m'a paru la plus significative).


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I – Une "école du spectateur, aujourd'hui" (les expériences d'enseignement, d'ateliers, de stages, d'échanges, de sessions de formation auxquels j'ai pu participer, de travaux effectués à titre personnel et professionnel, comprenant le développement commenté de l'une des expériences qui m'a paru la plus significative).


La formation à l'école de l'écoute et du regard par l'analyse chorale des représentations et les exercices de pratique théâtrale sur plateau dans le cadre des deux stages ANRAT aux festivals d'Avignon 2009 et 2010 complétés par un stage de danse contemporaine avec Radhouane El Meddeb au Conservatoire National de Danse : « mon corps , mon lieu » la deuxième année, m'ont encouragée à poursuivre ma vocation dans l'enseignement.


Les analyses chorales des représentations organisées par Jean-Pierre Loriol (en 2009), puis Claire Rannou (en 2010) avec Jean-Claude Lallias et Yannick Mancel en synergie avec le groupe au cours de ces stages m'ont fait découvrir une relation plus "vivante" avec la création théâtrale contemporaine, et permis de développer par la suite un point de vue réflexif et critique plus autorisé grâce aux échanges avec les spectateurs et les équipes artistiques, avant et après les représentations, d'acquérir des outils d'analyse complémentaires et de prendre davantage conscience de la relation entre le travail sur plateau (sous la forme de lectures et d'improvisations à partir d'extraits de textes et de chorégraphies dans le cadre de ces premiers stages aux Festivals d'Avignon 2009 et 2010) et les sorties au théâtre qui le généraient afin de transmettre aux élèves ces outils d'analyse et cette prise de conscience que le lien à l'autre, au monde et à soi engagé dans le travail théâtral se manifeste autant par la pratique du plateau et la restitution de fin d'année que par la fréquentation des théâtres et les échanges au cours des entretiens et des reprises de jeu avec la mise à l'épreuve de leur capacité d'écoute, de dialogue et de distance par rapport à leur pratique et à leur engagement dans le débat théorique.


Elles ont contribué à me permettre de mieux comprendre à quel point une relation vivante avec le théâtre contemporain permet de mieux lire, écrire, sentir et penser son époque afin d'imaginer l'école de demain et de réfléchir sur la place, le rôle et la responsabilité de l'enseignant, du dramaturge, du metteur en scène, du comédien et de la parole individuelle libérée "en actes", au quotidien dans le processus d'incarnation et d'individuation pour la circulation du "vrai sang" au sens où l'entend Valère Novarina dans la "Lettres aux acteurs" de son Théâtre de paroles. "L'épopée de la parole" d'Olivier Py, sa confiance en "la force de la parole" entrent en correspondance avec l'idée de Madame Jeannine Manuel, Fondatrice de l'Ecole Active Bilingue Jeannine Manuel qui s'est donné pour mission en 1954 de développer la compréhension internationale par une éducation bilingue et de promouvoir l'innovation pédagogique parce qu' "apprendre une langue étrangère est en soi une chose très importante. Mais c'est aussi mieux comprendre l'autre, c'est-à-dire être capable de penser comme l'autre; c'est une ouverture sur le monde."


C'est sur la base commune de cette foi en '"une parole plus profonde que la tolérance" suivant le voeu d'Hanna Arendt citée par Raphaël Enthoven sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe au cours des Traversée philosophiques sur "Les philosophes amoureux" et en l'ouverture de nouvelles perspectives pour "grandir ensemble" que le Partenariat de l'EABJM et l'Odéon-Théâtre de l'Europe s'est mis en place.


Les expériences d'enseignement du Théâtre :

Les Ateliers hebdomadaires de Théâtre à l'ENC, Lycée Blomet en 2006-2008, l'un au Collège, l'autre au Lycée, se déroulaient en trois temps, avec un cours de Théorie complémentaire pour les « Ateliers » de Théâtre des élèves de 2des et de Terminales aux épreuves de Théâtre du Baccalauréat à l'EABJM depuis 2009.

1. Exercices individuels et de groupes * : échauffements pour une mise en condition avec des exercices de relaxation et d'assouplissement, puis des activités de groupe avec un travail de gestuelle et de mise en espace à partir surtout d'exercices d'émission et de réception avec adresse du geste et de la parole avant des improvisations individuelles ou par groupes (avec piano à l'EABJM).

* Ces exercices doivent beaucoup à la formation initiale donnée à Rennes en 2005 par Christine Lefay de l'Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq (deux stages : les scènes d'amour ; le théâtre de l'absurde), de même que la recherche d'énergie par le mouvement avant les improvisations et les passages sur plateau avec texte.


2. Lectures de textes inspirées d'une séance de lecture de la scène d'exposition du Triomphe de l'amour de Marivaux au cours du stage proposé par Stanislas Nordey au TNB de Rennes : travail du texte et de la voix à partir de lectures avec pour seule consigne l'audibilité et le respect de la ponctuation puis ajout progressif de consignes de plus en plus nombreuses avec déplacements.

3. Travail sur plateau : interprétation et mise en scène individuelles ou par groupes à partir de préparations de scènes ; puis écriture collective de plateau et/ou montage de scènes de répertoire à partir de janvier avant le filage en vue du spectacle de fin d'année : « Les rôles de ma vie » en Atelier de Théâtre au Lycée en 2006-2007 et « Le Procès de Célimène ou les métamorphoses de Gilbert » en 2007-2008 (mise en abyme du « Procès de Célimène » de l' «Atelier » de Théâtre de 2de (théorie et pratique en vue d'une préparation aux épreuves de Théâtre du Baccalauréat) dans le spectacle de l'Atelier du Lycée; « Le Petit Prince et l'Allumeur de réverbères » en Atelier Théâtre au Collège de 2006-2007 et Le Bourgeois gentilhomme de Molière en 2007-2008.


La préparation des élèves de 1ères et de Terminales aux épreuves de Théâtre du Baccalauréat à l'EABJM depuis 2009 :


Baccalauréat de théâtre 2012 : 11 élèves de Terminales.

2011-2012 : dans le cadre du Partenariat de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe

Restitution du jeudi 3 mai 2012 : Ste, Sabryna Pierre*, texte choisi et mis en scène par Marie-Christine Mazzola

* finaliste du grand prix de littérature dramatique 2011


Origine, objectifs, descriptions et déroulement du projet collectif : "Le pari de la jeunesse"

La jeunesse et l'amour à l'épreuve du théâtre ; le théâtre à l'épreuve de la jeunesse.

(dans le prolongement du projet collectif 2011 : "une école du spectateur, aujourd'hui" : une relation vivante avec le théâtre contemporain permet-elle de mieux lire son époque ?)


Question et domaines abordés : aspects du théâtre contemporain.

L'initiation à la création vivante contemporaine avec la Master Class d'Olivier Py sur Roméo et Juliette et la rencontre avec Joël Pommerat et l'équipe artistique de Cendrillon, la participation d'élèves du Comité éditorial du roman collectif "générationnel" (représentants de leur "Atelier" Théâtre), aux "Traversées philosophiques" de l'Odéon-Théâtre de l'Europe (notamment celles proposées par Raphaël Enthoven : "Les philosophes amoureux") et au Jury du "Bureau des lecteurs du théâtre contemporain" de La Comédie Française (2, 3, 4, 5 novembre 2011), la visite de La Comédie Française, de l'Odéon-Théâtre de l'Europe et du Théâtre de La Colline, la rencontre avec un comédien pensionnaire de La Comédie Française à la suite de la représentation d'Andromaque et d'un comédien de la troupe de Salle d'attente de Krytian Lupa au Théâtre de La Colline.


Spectacles vus dans le cadre de l'enseignement :

Andromaque de Racine, mise en scène de Muriel Mayette : mercredi 19 octobre à La Comédie Française

Roméo et Juliette de Shakespeare, traduction, adaptation et mise en scène d'Olivier Py : 4 octobre à L'Odéon-Théâtre de l'Europe

NO 83 de Tiit Ojasoo & Ene-Liis Semper : jeudi 10 novembre à L'Odéon-Théâtre de l'Europe

Truismes d'après Marie Darrieussecq, mise en scène et interprétation d'Alfredo Arias : jeudi 11 novembre au Théâtre du Rond-Point

Je disparais d'Arne Lygre, mise en scène de Stéphane Braunschweig : jeudi 24 novembre au Théâtre de La Colline

Cendrillon de Joël Pommerat : mercredi 14 décembre aux Ateliers Berthier-Odéon

Salle d'attente, inspiré de Catégorie 3.1 de Lars Noren, mise en scène de Krystian Lupa : mardi 24 janvier au Théâtre de La Colline

Prométhée enchaîné d'Eschyle, texte français, adaptation et mise en scène d'Olivier Py : mercredi 15 février aux Ateliers Berthier

Se trouver de Luigi Pirandello, mise en scène de Stanislas Nordey : mercredi 21 mars au Théâtre de La Colline

La Didone de Francesco Cavalli, mise en scène de Clément -Léger : 10 avril 2012 au Théâtre des Champs-Elysées ("couturière")

Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier, Lecture de Denys Podalydès : 12 avril au Studio Théâtre de La Comédie Française

Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, mise en scène de Christophe Rauck à La Comédie Française (initialement programmé pour mars 2012 au Théâtre Ephémère de La Comédie Française)


2010-2011 :

Participation à la journée "Valère Novarina et la surprise du théâtre" du 17 janvier 2011 à l'Odéon-Théâtre de l'Europe : les élèves de l' "Atelier" Théâtre de Premières de LD Loquet, venus soutenir leurs camarades d'"Atelier" Théâtre de Tles dans le cadre du Partenariat de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, ont assisté aux conférences et aux lectures de textes de Valère Novarina devant l'auteur et 800 lycéens sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe (notamment celle de la "Lettre aux acteurs" du Théâtre des Paroles, par leurs camarades) et participé aux échanges avec Valère Novarina (vidéo sur : www.tribus-odeon.fr).


Restitution de fin d'année 2011 : Une île pour quoi faire ?, une adaptation du roman d'Olivier Cadiot, un nid pour quoi faire inspirée du"cut up" de Ludovic Lagarde et d'Olivier Cadiot (artiste associé au Théâtre de Reims), de l'expérience de plateau de la troupe de Ludovic Lagarde rencontrée au Festival d'Avignon 2010 dans le cadre de mon stage de formation à l'ANRAT sur "L'Ecole du spectateur, aujourd'hui" et du stage de danse contemporaine au Conservatoire National de Danse d'Avignon avec le travail sur le corps de Radhouane El Meddeb: "Mon corps, mon lieu" * dans le cadre d'une formation ANRAT complémentaire au Festival 2010.


* Dans Notre besoin de consolation de Julie Bérès, le travail sur le corps, a été confié à Lucas Manganelli, danseur de Radhouane El Meddeb.



2010-2011 : dans le cadre du Partenariat de l'EABJM avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, les élèves de Terminales ont été préparés aux épreuves du Baccalauréat en Théorie par Laure-Diane Loquet et en Pratique par David Wahl.


Spectacles vus dans le cadre de l'enseignement en 2010-2011 en "Atelier" Théâtre de Terminales :

Forêts de Wajdi Mouawad : dimanche 19 septembre au Théâtre de Chaillot.

La Cerisaie, d'Anton Tchekhov, mise en scène de Julie Brochen : mercredi 29 septembre à l'Odéon-Théâtre de l'Europe.

Hamlet de Shakespeare, mise en scène de Nicolaï Kolyada : mercredi 13 octobre aux Ateliers Berthier-Odéon.

Notre besoin de consolation, Julie Bérès avec Elsa Dourdet et David Wahl : vendredi 12 novembre au Théâtre des Abbesses.

Lulu de Frank Wedekind, mise en scène de Stéphane Braunschweig : mercredi 24 novembre au Théâtre de La Colline.

Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat : mardi 30 novembre aux Ateliers Berthier-Odéon.

Dämonen de Lars Norén, mise en scène de Thomas Ostermeyer : mardi 7 décembre à l'Odéon-Théâtre de l'Europe.

Pinocchio de Joël Pommerat : mercredi 15 décembre aux Ateliers Berthier-Odéon.

Le vrai sang de Valère Novarina : jeudi 6 janvier à L'Odéon-Théâtre de l'Europe.

Bulbus de Anja Helling, mise en scène de Daniel Jeanneteau : mercredi 26 janvier au Théâtre de La Colline.

La Fin . Scénarios de Krysztof Warlikowski : mercredi 9 février à L'Odéon-Théâtre de l'Europe.

Les grandes personnes de Marie Ndiaye, mise en scène de Christophe Perton : mardi 29 mars au Théâtre de La Colline.

Quelqu'un comme vous de Fabrice Roger-Lacan, mise en scène d'Isabelle Nanty : mardi 1er mars au Théâtre du Rond-Point.

Les demoiselles de Wilko de Jaroslaw Iwaskiewicz, mise en scène d'Alvis Hermanis : mercredi 27 avril au Théâtre de Chaillot.

Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, mise en scène d'Arnaud Denis et David Zéboulon au Théâtre de l'EABJM (29-4)

Noli me tangere de Jean-François Sivadier : mercredi 4 mai aux Ateliers Berthier-Odéon.

Persona Marilyn de Kristian Lupa : vendredi 6 mai au Théâtre des Amandiers.

Mademoiselle Julie de Strindberg, mise en scène de Christian Schiaretti au Théâtre de La Colline.


Spectacles vus dans le cadre de l'enseignement en 2009-2010 en "Atelier" Théâtre de Premières :

Les Femmes savantes de Molière, mise en scène d'Arnaud Denis : vendredi 2 octobre au Théâtre 14 Jean-Marie Serreau

La Petite Catherine de Heilbronn, d'Heinrich von Kleist, mise en scène d'André Engel : 3 décembre aux Ateliers Berthier-Odéon.

Une Maison de poupée et Rosmersholm d'Henrik Ibsen, mises en scène de Stéphane Braunschweig : 5 -12 au Théâtre de La Colline

Littoral, de Wajdi Mouawad : jeudi 21 janvier au Théâtre 71 de Malakoff

Un Tramway nommé désir de Tennessee Williams, mise en scène de Krzysztof Waelikowski : 25 mars à l'Odéon-Théâtre de l'Europe

Les Justes d'Albert Camus, mise en scène de Stanislas Nordey : jeudi 8 avril 20h 30 au Théâtre de La Colline

Combat de nègre et de chiens de Bernard-Marie Koltès, Mise en scène de Michael Thalheimer

: jeudi 3 juin au Théâtre de La Colline


Restitution de fin d'année de Perminales : L'Augmentation de Georges Perec, mise en scène de David Wahl.


Origine, objectifs, descriptions et déroulement du projet collectif :


"Une école du spectateur, aujourd'hui": une relation vivante avec le théâtre contemporain permet-elle de mieux lire son époque ?


Le projet collectif qui a trouvé son aboutissement dans la mise en scène de L'Augmentation de Georges Perec pour la restitution de fin d'année a pris naissance dans la prise de conscience par le groupe de la relation entre le travail sur plateau (sous la forme de lectures et d'improvisations à partir d'extraits de textes, par exemple) et les sorties au théâtre qui le généraient. Au fil de cette année d'apprentissage, les élèves ont découvert que le lien à l'autre, au monde et à soi engagé dans le travail théâtral se manifeste autant par la pratique du plateau et la restitution de fin d'année que par la fréquentation des théâtres et les échanges au cours des entretiens et des reprises de jeu.


Question et domaines abordés : aspects du théâtre contemporain.

L'initiation à la création vivante contemporaine avec le "théâtre de plateau" de David Wahl co-auteur avec Julie Bérès de l'écriture collective de Notre besoin de consolation.


Cette formation au théâtre contemporain dans le cadre du Partenariat de l'EABJM avec le l'Odéon-Théâtre de l'Europe a été complétée par la rencontre avec Valère Novarina au cours de la journée Valère Novarina et" La Surprise du théâtre" du 17 janvier 2011 : les élèves ont répété dans les studios du théâtre de l'Odéon et assisté aux répétitions des autres lycéens lecteurs de textes de Valère Novarina avant de proposer leur lecture de la "Lettre aux acteurs" du Théâtre des paroles sur la scène de l'Odéon-Théâtre de l'Europe devant l'auteur du Vrai sang (vidéo sur :(vidéo sur : www.tribus-odeon.fr).


Est-ce "l'époque qui lit" à travers ces théâtres, les oeuvres et les artistes qui y sont programmés ?


Les expériences d'ateliers, de stages, d'échanges, de sessions de formation auxquels j'ai pu participer :


Les analyses chorales des représentations orchestrées par Yannick Mancel et Jean-Claude Lallias en synergie avec le groupe de stagiaires de l'ANRAT au cours des stages de formation aux Festivals d'Avignon 2010-2011 m'ont appris à privilégier autant que possible pendant mes cours de théorie pour la préparation des élèves d' « Ateliers » de Théâtre de Premières et de Terminales, dans un premier temps, les observations précises, concrètes et objectives à partir des effets de mise en scène (scénographie, lumières, son, distribution, interprétation), à me garder de prononcer un avis trop affirmatif et interprétatif (voire catégorique, péremptoire sous l'effet de la passion), à manifester une retenue à l'égard de mes premières impressions pour différer mon analyse interprétative et la construire suivant un mode de réception plus réservé dans son expression personnelle immédiate. Loin d'être un frein à la convivialité du groupe, ces premiers échanges avec les autres spectateurs, plus respectueux de la représentation théâtrale qui vient d'être vue posent les bases d'un débat ultérieur à partir des perceptions et des interprétations de chacun, la circulation du "vrai sang" au sens novarinien d'une « parole » individuelle incarnée « à venir », devenue acte dans la cité à l'issue d'un processus d'individuation adapté au rythme de chacun.


Le théâtre ainsi conçu participe à la fois du jeu de société et de l'éducation des élèves confiés aux enseignants de théâtre en vue de la préparation aux épreuves du Baccalauréat de théâtre. Ainsi, les échanges entre les élèves en vue de la préparation des entretiens théoriques du baccalauréat en amont d'une représentation à partir des informations qu'ils ont collectées (dossier de presse, et lecture du texte par exemple pour Andromaque de Racine et du Sur Racine de Roland Barthes dont Muriel Mayette s'est inspirée pour sa mise en scène à La Comédie Française) ont été suivis d'exercice de « cut up » en Pratique avec la distribution d'extraits de texte dans le désordre pour servir de base à des improvisations pour une mise en voix et en espace de chacun avant la reconstruction par le groupe et sa proposition d'une mise en scène devant l'ensemble des membres du groupe. Après une représentation, les élèves commencent par jeter sur le vif sur le papier leurs premières réactions, exprimant leurs coups de cœur, leurs rejets : « ma première impression en arrivant dans le théâtre , puis en entrant dans la salle », « j'étais placé à tel endroit », « j'ai pu voir », je n'ai pas pu voir », « j'ai aimé », « j'ai moins aimé », « j'ai vu », « je n'a pas vu », « j'ai compris », « j'ai moins compris », « je n'ai pas compris », « je m'attendais à », « j'ai été surpris par » , se réservant de procéder à une lecture plus approfondie sur dossier pour la semaine suivante afin de préparer l'entretien avec le groupe.


Les stages théoriques et pratiques proposés aux enseignants par les théâtre comme ceux du TNB ou de La Colline et les Associations comme l'ANRAT ou le CMEA m'ont permis de développer et d'approfondir une expérience de théâtre complémentaire en associant la théorie et la pratique avec des passages sur plateau pour des improvisations, des lectures, des interprétations et des mises en scène. Ils me paraissent indispensables pour légitimer non seulement l'enseignement du théâtre, mais toute forme enseignement adressé a des jeunes (ou des moins jeunes), ainsi ceux proposés par Stanislas Nordey au TNB de Rennes en 2005 autour de la représentation du Triomphe de l'amour (stage pratique pour les enseignants, puis pour les élèves qui ont pu ensuite assister à une répétition avant la représentation et la rencontre de l'équipe artistique) et par le Théâtre de La Colline : « L'école du regard » (La réception du spectacle Les Grandes Personnes avec Florence Chantriaux et Jean-Noël Beruguière du CMEA et « Texte et représentation : découverte des dramaturgies actuelles et pratique du plateau », Gérard Elbaz et Thierry Paret mes 17-20-24-27 nov.).


Les préparations en aval et en amont des représentations destinées à favoriser les conditions de la réception garantissent aux théâtres, par voie de conséquence, une qualité d'écoute respectueuse de la représentation mais permettent aussi de développer à plus long terme une sensibilité artistique, une analyse plus autorisée, mieux formulée des représentations théâtrales parce que fondée sur une expérience plus précise, plus complète, plus nuancée de spectateur suivant un processus développé en plusieurs temps parce qu'elles ont rendu possible la construction, avec les élèves, les enseignants et les professionnels du spectacle de ces formations, d'un regard critique personnel autorisé qu'il devient alors possible de partager, voire de confronter dans le cadre d'un groupe. Les expériences de « théâtre vivant » au cours de ces stages ANRAT aux festivals d'Avignon 2009 e 2010 et de ceux qui ont suivi, à « l'école du regard» du Théâtre de la Colline par l'exemple, m'ont permis de vérifier combien ensemble on devint plus « intelligent » (au sens étymologique de « lire en collectant les signes pour les rassembler ») pour reconstruire rétrospection un spectacle à partir des premières perceptions descriptives, puis des analyses plus approfondies de chacun des membres du groupe, ce que j'ai pu vérifier par la suite dans mes classes à l'occasion de chaque « analyse chorale », d'autant que les remarques des élèves, le plus souvent pertinentes ou déconcertantes, sont toujours significatives d'une lecture « générationnelle » à prendre en compte avec attention et respect même si elles gagnent parfois à être mieux formulées, nuancées, précisées, contextualisée ou approfondies.


Les rencontres comme les « Bords de plateau » à l'Odéon-Théâtre de l'Europe et les conférences-débats du lundi et à l'issue des représentations organisées par Stéphane Braunschweig au Théâtre de La Colline, les Masters Class dans le cadre des Partenariats des Théâtres avec les établissements scolaires comme celui de l'Odéon-Théâtre de l'Europe avec l'EABJM et la Master Class d'Olivier Py, les « Ecoles d'acteurs » du Studio Théâtre et du Vieux Colombier de La Comédie Française et les stages qui mettent en relation les enseignants et les artistes de la scène contemporaine des théâtres et des arts en général, les lectures dans les Théâtres d'auteurs du répertoires et/ou de créations contemporaines avec notamment le jury des « spectateurs engagés » du Bureau des lecteurs du Studio théâtre de La Comédie Française, les "nouvelles fabriques" de théâtre au Théâtre de La Colline et les festivals de jeunes (et moins jeunes) auteurs comme le Festival des impatiences de l'Odéon-Théâtre de l'Europe complétés par les sites des Théâtres, les outils pédagogiques comme les "Pièces démontées" de Jean-Claude Lallias au CRDP, les dossiers pédagogiques et/ou dossiers de presse complémentaires envoyés aux enseignants par les Théâtres, les publications comme la revue Outre-Scène au Théâtre de La Colline, les sites comme educ-theatrecontemporain.net et tribus-odeon.fr et le journal La Terrasse mis gracieusement à la disposition des lycéens dans les Théâtre permettent aux enseignants de préparer leurs élèves à respecter et à comprendre les créations et/ou les mises en scène contemporaines de textes du répertoire du « théâtre vivant » , à pénétrer progressivement les arcanes de représentations qui pourraient leur paraître parfois trop expérimentales, hermétiques et/ou provocatrices (voire choquantes et/ou iconoclastes).

L'époque parle « à travers» les spectateurs de son théâtre, pour reprendre l'expression du metteur en scène Roger Planchon*. C'est pourquoi il convient de s'interroger sur les modalités de la formation des élèves et des enseignants à l'"école du spectateur, aujourd'hui" et de mesurer les incidences d'un processus de préparation triangulaire (en amont, et en aval des représentations suivant plusieurs temps) destiné à favoriser les conditions de la réception et à garantir aux théâtres, par voie de conséquence, une qualité d'écoute respectueuse de la représentation mais aussi à éveiller à plus long terme une sensibilité artistique et une curiosité culturelle, à susciter un engagement authentique dans le « théâtre vivant », afin qu'aller au théâtre redevienne un acte d'humanité et de civilisation dans la cité suivant sa vocation artistique et thérapeutique à Epidaure par exemple qui était un centre de soin par la musique avant d'être un lieu de divertissement et d'éducation à l'acoustique restée longtemps unique dans le monde occidental.

* "J'ai vraiment le sentiment que c'est l'époque qui lit à travers moi", Roger Planchon, Pratiques, n°15/16, juillet 1977


Considérer que « le temps est lui-même une forme », selon l'expression de Roland Barthes, sur les axes de la synchronie et de la diachronie, afin de respecter son travail en soi et d'accueillir les vagues d'émotions librement, comme elles se présentent dans un premier temps, à leur rythme et suivant leur intensité sans rien forcer ni précipiter afin de ménager des niveaux de perception et de réception plus nuancés pour construire une analyse autorisée et approfondie en plusieurs temps pour ce qui est de la théorie et trouver la bonne distance pour une interprétation paradoxale dans le jeu théâtral comme dans le jeu social, telle me semble être la priorité afin de retrouver « une parole en présence replacée dans une géométrie de la ré-appropriation de l'être-là » et d'acquérir « des outils émotionnels pour réinterpréter le réel », ré-éduquer « son rapport au réel ».*

* "Le théâtre, Le théâtre, bien sûr, sert à voir le monde. Quand on sort d'une salle de théâtre, on a rééduqué son rapport au réel, on a acquis ." Entretien d'Olivier Py avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010

"Tempo è galant'uomo" , Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (III, 5)



Laure-Diane Loquet


L'art et la manière : "le style, c'est l'homme-même", Buffon


A suivre...